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C’est réglé

Malgré la situation sanitaire, plusieurs syndicats de la région ont réussi à conclure leurs négociations collectives.

ABB

Réunis en assemblée générale le 23 janvier dernier, les travailleuses et les travailleurs d’ABB ont adopté à 68,2 % l’entente de principe qui leur était présentée.

Au départ, l’employeur a entamé cette négociation avec les dents longues à bien des égards. Cependant, la détermination du comité de négociation a permis de contrer les reculs et d’obtenir plusieurs gains.

Entre autres, notons une bonification au niveau des congés sociaux, une prime pour les départs à la retraite, l’assurance collective, des montants forfaitaires, une semaine de vacances de plus ainsi qu’un congé mobile supplémentaire. Ils obtiennent une augmentation salariale de 2 % pour chacune des trois premières années et 2,5 % pour chacune des trois dernières. La convention collective sera d’une durée de six ans et prendra fin au mois de septembre 2026.


Mont Grand-Fonds

Réunis en assemblée générale le 8 décembre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Mont Grand-Fonds (CSN) ont adopté à l’unanimité l’entente de principe qui leur était présentée.

La nouvelle convention collective, d’une durée de 4 ans, prévoit des augmentations de salaire de 2 %, 2,5 %, 3,25 % et 3,5 %. En outre, le syndicat a obtenu une amélioration des congés sociaux, l’ajout de primes monétaires et pour l’acquisition d’équipement (bottes d’hiver), ainsi qu’une 6e semaine de vacances après 20 ans au lieu de 25.


Le comité de négociation du syndicat.

General Dynamics

L’entente de principe intervenue avec l’employeur au début décembre a été adoptée à 75,5 % par les membres du Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada (CSN) – Usine de St-Augustin le 13 décembre dernier.

« Entreprendre des négociations dans un contexte pandémique, avec toutes les difficultés qu’engendrent les mesures sanitaires, était tout un défi, mais nous l’avons relevé avec succès », déclare Jean-François Hardy, le président du syndicat. « Nous sommes très satisfaits du résultat. L’entente de principe conclue nous permet de conserver nos acquis et comporte de bonnes augmentations pour nos membres. Ceux-ci ont d’ailleurs participé en très grand nombre à l’assemblée, même si elle était virtuelle, ce qui démontre bien leur intérêt pour leurs conditions de travail. »

Résumé de l’entente

La convention collective, d’une durée de 5 ans, prévoit des augmentations de salaire de 13,5 % réparties comme suit : 2,9 % la première année, 2,75 % la deuxième, 2,75 % la troisième, 2,6 % la quatrième et 2,5 % la cinquième. La convention collective prévoit le maintien des acquis et l’amélioration de certaines primes.


Jardin mobile

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Jardin Mobile des Halles de Sainte-Foy – CSN ont adopté à 100 % l’entente de principe qui leur était présentée le 15 décembre. La convention collective, d’une durée de 4 ans, prévoit notamment des hausses de salaire de 2 % par année, une cinquième semaine de vacances après 15 ans de services et l’augmentation de certaines primes.


Autres ententes

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Maison de Job – CSN ont adopté le contenu de l’entente de principe qui leur était présentée le 4 décembre dernier. Tout comme leurs collègues de l’unité générale et ceux et celles des bureaux, les membres du secteur des ventes de SSQ ont opté pour la prolongation d’un an de leur convention collective à la mi-décembre. De leur côté, les membres du nouveau Syndicat des travailleuses et des travailleurs municipaux de la Ville de Donnacona – CSN ont adopté à 59 % l’offre finale qui leur était présentée par leur employeur le 18 janvier; ceux et celles du syndicat d’Intercar, dans le transport scolaire, ont adopté à 57 % l’entente de principe qui leur était présentée le 26 janvier en soirée (le vote a eu lieu au garage le lendemain matin).


Extrait du numéro de mars 2021 du journal Le Réflexe

Victoire à la résidence Le Tremplin

Source : Google Map

Victoire à la résidence Le Tremplin

Les travailleuses et les travailleurs obtiennent une prime COVID rétroactive

À la suite des représentations syndicales et communautaires, les travailleuses et les travailleurs des résidences Le Tremplin, situées au Lac-Etchemin et à Saint-Prospère, obtiennent une prime COVID de 4$ de l’heure rétroactive couvrant la période du 13 mars au 31 octobre 2020 (soit 13 semaines). Il s’agit d’une victoire significative dans la longue lutte pour la reconnaissance.

Rappelons que le Syndicat des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) avait fait une sortie médiatique en avril dernier, avec le conseil central et la FSSS, pour dénoncer le fait que les salariés de l’OBNL n’avaient pas droit aux mêmes primes que les travailleuses et les travailleurs du CISSS-CA qui leur prêtent main forte.

Les résidences Le Tremplin sont un OBNL mis sur pied pour accueillir des personnes vivant avec un traumatisme crânien ou un handicap physique et leur offrir un milieu de vie plus adapté qu’un CHSLD. Le personnel y gagne des salaires moins élevés que dans le secteur public, à savoir un maximum de 17,29 $ de l’heure pour une personne préposée aux bénéficiaires au sommet de l’échelle salariale.

Le syndicat entend faire des représentations, de concert avec la direction de l’organisme, pour obtenir les fonds pour couvrir la période de novembre à aujourd’hui et les prochains mois puisque, bien entendu, le personnel travaille encore en contexte de pandémie.

Rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives

Le syndicat demande des primes… et de nouveaux collègues pour ses membres

Québec, 8 février 2021. – Surmenage, manque de reconnaissance, mauvaise gestion de l’organisation et de ses effectifs, pénurie de main-d’œuvre, démissions, rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives. Tellement, que le syndicat a décidé de mettre en œuvre un plan d’action.

Dégradation

Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN).

« La situation s’est dégradée au travail depuis quelques années avec une accélération soudaine à cause de la pandémie, » explique Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives. La pandémie a frappé l’organisation de plein fouet à un moment de faiblesse, entraînant de nombreuses démissions et des départs en maladie.

« On manque de gens dans tous les départements et ça ne fait qu’empirer, » explique la présidente, « à titre d’exemple, alors que nous avions douze brancardiers au début de la pandémie, il n’y en a plus que huit aujourd’hui, et encore, il y a eu une nouvelle embauche ». Le manque d’effectif crée une surcharge de travail et occasionne beaucoup de surtemps. « Globalement, nos membres sont exténués, ce n’est pas tenable, » confie Catherine Caron.

Les relations de travail sont difficiles, l’employeur n’est pas à l’écoute des travailleuses et des travailleurs et ne retiens aucune suggestion du syndicat pour atténuer plusieurs problématiques.

« Prime COVID»

Irritant supplémentaire, la coopérative a choisi de mettre fin, le 20 juin, à une « prime COVID » de 2 $ de l’heure ainsi qu’à une prime à l’acte qui était rétroactive au 13 mars. « Là, on est en pleine deuxième vague, on doit composer avec une grande surcharge de travail, mais il n’y a plus de prime, » dénonce Catherine Caron, « les membres le prennent comme un manque de respect, ils ont l’impression de se faire presser le citron. » Pour la syndicaliste, cette attitude va clairement à l’encontre de l’esprit coopératif qui devrait animer l’entreprise funéraire.

« Dans l’immédiat, on demande une « prime COVID » pour les brancardiers et les thanatologues, » poursuit Catherine Caron, « mais, c’est clair que ce que ça va prendre c’est l’embauche de nouveaux collègues pour combler tous les besoins de l’organisation, on ne pourra pas continuer longtemps comme ça, à effectif réduit. »

Le syndicat avertit les administrateurs de la coopérative que, faute d’un changement d’attitude de la direction, un plan d’action sera enclenché pour faire bouger les choses. « On demande le respect, tout simplement, et on va s’organiser pour l’avoir, » conclut Catherine Caron.

Info COVID-19 – Nouvelles mesures de l’assurance-emploi

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Info COVID-19

Nouvelles mesures de l’assurance-emploi en date du 29 janvier 2021

Vous avez perdu votre emploi sans en être responsable ?

Vous n’avez pas travaillé ni reçu de salaire pour une période consécutive de 7 jours ?

Vous avez le nombre requis d’heures assurables pour présenter une demande de prestations régulières (420 heures) ou de prestations spéciales* (600 heures) ?

Si vous répondez OUI à ces 3 affirmations, vous êtes admissible pour présenter une demande d’assurance-emploi.

Il vous faudra demander un relevé d’emploi à votre employeur.

Voici le lien pour accéder au formulaire : https://srv270.hrdc-drhc.gc.ca/ aw?GoCTemplateCulture=fr-CA


Pour la période du 20 août 2020 au 11 septembre 2021, le taux de chômage passe à 13,1 % pour l’ensemble des régions du Québec. Pour toutes demandes reçues entre le 27 septembre et le 25 octobre 2020, il n’y aura aucun délai de carence.

Les personnes qui présentent des demandes pour des prestations régulières entre le 31 janvier et le 25 septembre 2021 n’auront pas  de  délai  carence et pourront donc recevoir un versement dès leur première semaine de chômage.

À noter qu’il en est de même pour les prestations spéciales, et ce, depuis le 27 septembre dernier jusqu’au 25 septembre 2021.

Crédit unique d’heures assurables

Un prestataire qui demande de l’assurance-emploi se verra accorder un crédit unique d’heures assurables de 300 heures pour les demandes de prestations régulières et de 480 heures assurables pour les demandes de prestations spéciales en raisons des nombreuses fermetures imposées dues à la pandémie.

Concrètement, les demandeurs d’assurance-emploi n’ont à justifier que 120 heures d’emploi assurable.

Il faut donc un minimum de 420 heures pour une demande de prestations régulières et 600 heures pour une demande de prestations spéciales au cours des 52 dernières semaines. Les  montants  reçus  des  paies de vacances et des indemnités de départ ne retarderont pas le moment où les prestataires pourront recevoir vos prestations d’assurance-emploi.

Ce à quoi vous aurez droit

Une prestation hebdomadaire imposable entre 500 $ et 595 $ par semaine    pour une période de 26 à 45 semaines selon votre nombre d’heures assurables.

À  noter que votre rémunération sera basée sur vos 14 meilleures semaines de revenus des 52 dernières semaines.

Il est très important de remplir votre déclaration d’assurance-emploi toutes les deux semaines afin de recevoir l’ensemble des semaines de rémunération auxquelles vous avez droit.

*Prestations spéciales : de maladie, de compassion ou pour proches aidants

Le ministre Boulet doit refaire ses devoirs selon le conseil central

Projet de loi 59 sur la réforme des lois en santé-sécurité au travail

Le ministre Boulet doit refaire ses devoirs selon le conseil central

Québec, 4 février 2021. – Réunis en assemblée générale hier, les représentants des syndicats affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) étaient unanimes : le ministre Boulet doit refaire ses devoirs et modifier en profondeur le projet de loi 59. Les délégué-es ont adopté une série de résolutions concernant la réforme du régime québécois de santé-sécurité au travail ainsi qu’un plan d’action pour se faire entendre.

« Le projet de loi 59 réformant les lois en matière de santé-sécurité au travail nous fera reculer de 40 ans », dénonce Ann Gingras, présidente du conseil central. Selon la syndicaliste, le projet de loi 59 sabote ce qui fonctionne bien dans les milieux travail et prive les travailleuses et les travailleurs des outils nécessaires en prévention. « C’est une réforme sans-cœur pour les personnes accidentées ou malades du travail », ajoute Ann Gingras, « ça a été pensé pour économiser de l’argent sur leur dos et baisser les cotisations des employeurs. »

Pour la présidente du conseil central, le projet de loi est inacceptable dans sa forme actuelle. « À notre avis, il faut minimalement scinder les volets réparation et prévention, qui concernent de toute façon deux lois différentes, et les traiter séparément », dit Ann Gingras. « Le niveau de complexité de ses deux lois dans un même projet de loi fait en sorte que plusieurs articles risquent d’être escamotés et ce sont les personnes accidentées qui paieront pour en bout de ligne. »

En matière de prévention, les syndicats affiliés au conseil central croient que les acquis actuels doivent être considérés comme un point de départ et être étendus à tous les secteurs du monde du travail. « Il ne fallait pas faire table rase, il y a actuellement des mécanismes qui ont fait leurs preuves dans les milieux industriels et qui ont permis de réduire significativement les accidents et les maladies, il faudrait les étendre à tous les milieux de travail au lieu de saupoudrer comme semble vouloir faire le ministre », croit Ann Gingras. « De plus, le fait de vouloir évacuer l’expertise de la santé publique des milieux de travail pour donner la place aux médecins d’employeurs constitue une gifle au visage pour les travailleuses et les travailleurs. »

En matière de réparation, il faut améliorer l’accessibilité du régime pour qu’il puisse remplir adéquatement son rôle. « Il faut s’attaquer à la surutilisation des médecins dans le processus de la réparation des lésions professionnelles ainsi qu’à la judiciarisation du régime », explique Ann Gingras. Une façon efficace de le faire serait notamment de revoir le mode de financement du régime, actuellement basé sur l’imputation. « Dans l’état actuel des choses, tout pousse à la contestation afin d’éviter une hausse des cotisations.

Il faut changer cette façon de faire. Cela entraîne un stress inutile et nuisible que l’on impose à des personnes qui, rappelons-le, sont blessées ou malades », explique-t-elle. Au contraire, la réforme du ministre amènerait le régime à s’enliser davantage dans une judiciarisation.

Les membres du conseil central, qui sont outrés par les reculs prévus dans la réforme du ministre Jean Boulet, se sont dotés d’un plan d’action pour se faire entendre. « C’est un sujet trop important, qui touche trop les travailleuses et les travailleurs dans leur quotidien, pour que nous restions silencieux. Il est certain que nous nous ferons entendre haut et fort dans les semaines à venir », conclut Ann Gingras.

À propos

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière‑Appalaches. Il représente 250 syndicats et plus de 45 000 membres tant dans le secteur public que privé.