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Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Après plus d’un an de négociation, toujours sans entente sur les aspects normatifs de leur convention, les 5000 employé-es de la SAQ en ont assez et veulent accélérer le rythme de négociation : ils exerceront une première journée de grève aujourd’hui. À moins d’avancées significatives à la table de négociation, le débrayage pourrait se poursuivre demain.

La question de la précarité d’emploi est au cœur des discussions. Le syndicat déplore que la SAQ maintienne un bassin de milliers d’employé-es à temps partiel et sur appel plutôt que de consolider l’ensemble des heures travaillées dans des postes permanents donnant notamment accès à l’assurance collective.

« C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel et sur appel, qui ne savent jamais quand, ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », rappelle le délégué-e du SEMB-SAQ–CSN pour Capitale-Nationale Ouest, Patrice Bourgeois. « Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois. »

Pour la présidente du Conseil Central de Québec Chaudière-Appalaches, la SAQ va à contre-courant des meilleures pratiques pour attirer et retenir la main-d’œuvre. « La direction de la SAQ se plaint du fort taux de roulement de ses employé-es, mais on dirait qu’elle fait tout pour les faire fuir. Les employé-es de la SAQ ont le droit d’avoir un horaire stable, prévisible et adéquat », d’affirmer Barbara Poirier.

« La SAQ procure de grands bénéfices financiers à la société québécoise, certes. Mais il y a des limites à les faire sur le dos des travailleuses et des travailleurs », déclare Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Avenir des emplois

Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat des employé-es de la SAQ désire améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction de s’entêter à concentrer dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec ; centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

Un salon du livre sur le dos des travailleuses et des travailleurs !

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN), qui représente les employé-es des succursales de Place Laurier et des Galeries de la Capitale, sont actuellement présents devant le Salon International du Livre de Québec au centre des congrès. Le but de leur présence est de distribuer des tracts pour faire éclater au grand jour leurs conditions de travail et les demandes démesurées de l’employeur dans le cadre de leur négociation.

La trésorière du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN), Isabelle Nadeau, dénonce la situation « notre employeur veut nous faire reculer face à nos congés de maladie et nos horaires de travail. Pire encore, Renaud-Bray ne veut même pas reconnaître notre droit de prendre des pauses de 15 minutes durant nos quarts de travail, c’est inacceptable ! »

Le syndicat est présent de 11 h à 14 h pour distribuer ses tracts et se faire entendre de la population ainsi que soutenir leurs membres qui travaillent actuellement au Salon du livre. Renaud-Bray est un leader mondial de la librairie avec un chiffre d’affaires de plusieurs millions par année, exiger des reculs dans les conditions de travail de ses travailleuses et travailleurs quand les conditions sont déjà exécrables est simplement inhumain.

rtc entretien

Dénonciation de l’utilisation abusive de la sous-traitance par le RTC

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc. dénonce l’utilisation accrue de la sous-traitance dans l’entretien des pièces et des véhicules du Réseau de transport de la capitale (RTC). Cette pratique, qui s’est intensifiée au cours des dernières années, met en péril la qualité du service et les emplois des travailleurs syndiqués, mais a aussi un impact inquiétant sur les finances de la société de transport.

« La mauvaise planification de l’entretien qui engendre de la sous-traitance est une menace pour la sécurité des usagers et la qualité du service », dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. « En confiant l’entretien des véhicules à des entreprises privées, tel que pour le flexibus, le RTC se déresponsabilise et met en danger la qualité du service. Il se prive volontairement de l’expertise de ses travailleuses et travailleurs en la matière et se rend esclave des compagnies privées et du plus bas soumissionnaire. »

Le syndicat constate que la sous-traitance provoque une baisse des standards de sécurité et à une détérioration de la qualité du service. Les entreprises privées ne sont pas soumises aux mêmes exigences que les employés du RTC en matière de formation, d’expérience et de conditions de travail.

« Le RTC doit cesser de sous-traiter l’entretien des véhicules et investir dans ses propres employés », souligne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN. « Les travailleurs du RTC sont compétents et dévoués, et ils sont les mieux placés pour assurer la sécurité et la qualité du service. D’un côté on cherche à diminuer les déficits des sociétés de transports et de l’autre une municipalité songe à imposer une nouvelle taxe pour le transport en commun. Il serait judicieux d’arrêter de jeter l’argent des contribuables par les fenêtres en sous-traitant le travail que les membres du syndicat sont capables de faire à l’interne. »

« Les sociétés de transports doivent revoir leurs procédés », déclare Frédéric Brun, vice-président de la fédération FEESP. « Il est inacceptable que la qualité des services à la population comme le transport en commun soit remise entre les mains de sous-traitants. Ce sont les usagers et les usagères, mais plus largement tous les contribuables qui en écoperont. »

Le syndicat, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) appellent le RTC à revoir sa politique de sous-traitance et à investir dans ses propres employés. Ils invitent à une réflexion importante sur les méthodes utilisées et la planification des entretiens, et souhaitent que l’expertise des travailleuses et des travailleurs soit mise à contribution.

Conflit à la Ville de Saint-Georges | Le syndicat estime avoir démontré de la souplesse et demande à la municipalité de faire de même

Une délégation de syndicats affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a fait le voyage lundi pour appuyer les grévistes du service des loisirs et de la culture de la Ville de Saint-Georges et interpeller le conseil municipal. Un rassemblement a eu lieu devant l’hôtel de ville, sur le boulevard Lacroix, avant la rencontre.

Conflit à la Ville de Saint-Georges

Le syndicat estime avoir démontré de la souplesse et demande à la municipalité de faire de même

Saint-Georges, 26 mars 2024 – Les représentants du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges – CSN souhaitent faire une mise au point à la suite de certaines déclarations de M. Claude Morin, maire de Saint-Georges, en pleine séance du conseil municipal lundi soir.

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Ville de Saint-Georges | Une bruyante délégation de la CSN vient appuyer les grévistes et interpeller le conseil municipal

Ville de Saint-Georges | Une bruyante délégation de la CSN vient appuyer les grévistes et interpeller le conseil municipal

Une délégation de syndicats affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a fait le voyage lundi pour appuyer les grévistes du service des loisirs et de la culture de la Ville de Saint-Georges et interpeller le conseil municipal. Un rassemblement a eu lieu devant l’hôtel de ville, sur le boulevard Lacroix, avant la rencontre. Une proposition d’appui aux grévistes de Saint-Georges et de voyage de solidarité avait été adoptée le 29 février, lors de la dernière assemblée du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).