Nous publions, aujourd’hui, une lettre ouverte que nous a fait parvenir Gilles Papillon, ancien président du Syndicat national des travailleurs des pâtes et papier de Donnacona (CSN), concernant les mises à pied massives à la Ville de Donnacona. Solidarité !

MISES À PIED À DONNACONA : QUELLE INDÉCENCE!

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J’appris avec stupeur la décision de la Ville de Donnacona de mettre à pied 60 % de ses employé-es en utilisant comme prétexte de maintenir les finances de la Ville à un déficit 0 durant cette crise mondiale de la COVID-19. Les élu-es de la Ville de Donnacona se pensent-ils sur une autre planète? Au lieu de faire leur part durant cette crise, ils font tout le contraire. Dans cette période de crise, nous nous devons tous d’être solidaire, citoyenne, citoyen, entreprises, gouvernements et également municipalités.

Quelle honte pour Donnacona! Pourtant, il n’y a pas si longtemps en 1990, toute la population de Donnacona s’est solidarisée pour sauver l’usine de papier de Donnacona. Le comité « on veut vivre à Donnacona » réunissait sous la même bannière, travailleurs, milieu des affaires, monde politique; tous se sont impliqués pour la survie de l’usine. Donnacona fut un exemple de solidarité québécoise et nous étions tous fiers de faire partie de cette lutte et de cette ville. Aujourd’hui, nous vivons une crise mondiale.  Honte aux élus de la Ville de Donnacona, au lieu de faire leur part, ils mettent à pied 60 % de leurs employés.

Les gouvernements du Québec et du Canada ont mis en place des programmes d’aide d’urgence pour venir en aide aux entreprises et aux citoyennes et citoyens touchés financièrement par la pandémie, plusieurs groupes de supermarchés ont augmenté la rémunération de leurs employé-es et les services à la population, la Corporation de transport régional de Portneuf maintient son service malgré la baisse d’achalandage, des organismes offrent de l’aide alimentaire. Afin d’encourager l’économie locale, une plate-forme « Panier bleu » voit le jour et je passe toutes les autres mesures qui sont faites pour aider tout notre monde.

Les élu-es de Donnacona, eux, décident non pas de faire leur part, mais d’agir comme s’ils avaient été transformés en calculatrice: ils ont délaissé tout sentiment d’humanité, de devoirs, de solidarité, et déchargent leur fardeau économique aux autres paliers gouvernementaux.  Peut-être serait-il judicieux, pour nous contribuables, de nous comporter comme eux, de nous greffer une calculatrice et de cesser de payer nos taxes municipales afin de contribuer à maintenir notre niveau de finances personnelles!

Gilles Papillon

Ex-membre du comité « on veut vivre à Donnacona »