Le stationnement de l’hôpital Saint-Sacrement. Source : Google Street View.

Tarifs de stationnement dans le réseau de la santé et des services sociaux

Il est temps de corriger une injustice

Québec, 9 avril 2020. – Les syndicats CSN du réseau public de la santé et des services sociaux revendiquent l’abolition des tarifs de stationnement pour les employé-es. « Depuis que les stationnements sont gratuits pour les visiteurs et les bénévoles, les seuls à payer pour les utiliser sont les employé-es », dénonce Lucie Langlois, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), « c’est injuste et inéquitable ».

Un montant variant de 20 $ à 90 $ est prélevé sur la paie de chaque personne salariée qui utilise le stationnement de l’institution pour laquelle elle travaille. « Puisque les stationnements sont des opérations profitables, les employé-es se retrouvent ainsi à subventionner leur employeur, ce qui est absurde », ajoute Lucie Langlois.

Les syndicats ont fait des représentations dans les derniers jours pour obtenir la gratuité du stationnement, d’autant plus qu’ils sont pratiquement vides depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, mais aucun employeur du réseau n’a voulu accéder à la demande. « On nous répond qu’il y a une directive du ministère et que la politique de tarification ne changera pas », explique la vice-présidente de la FSSS-CSN.

« Puisque les administrations ne semblent pas avoir l’autorité pour agir, j’interpelle directement le premier ministre du Québec afin qu’il intervienne concrètement pour les employé-es du réseau de la santé et des services sociaux », déclare Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

La présidente du conseil central croit qu’il serait tout à fait approprié d’instaurer la gratuité du stationnement pour les employé-es. « Tous les jours, le premier ministre tient un point de presse et remercie les employé-es du réseau de la santé et des services sociaux pour les sacrifices qu’ils et elles font dans la lutte contre l’épidémie de covid-19 », explique Ann Gingras, « il est grand temps de passer de la parole aux actes, particulièrement pour ces personnes qui se présentent jour après jour au boulot, tout en ayant leurs propres inquiétudes. Ces hommes et ces femmes font la différence dans la lutte que nous menons actuellement. Il est inconcevable que M. Legault continue de fermer les yeux ».

À propos

Huit grands syndicats regroupant 15 000 personnes salariées du réseau public de la santé et des services sociaux des régions de Québec et Chaudière-Appalaches sont affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).