Quelques centaines de personnes ont pris la rue cet après-midi dans Saint-Roch à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Des militant-es de la CSN et de la Marche mondiale des femmes y étaient en solidarité avec le milieu communautaire et pour dénoncer le manque de volonté politique pour éliminer la pauvreté et lutter efficacement contre les préjugés.

La pauvreté tue !

C’est sous le thème «  la pauvreté nous tue ! » que les manifestant-es ont marché dans le quartier St-Roch. « Les mots peuvent paraître durs, mais la réalité vécue par des milliers de personnes l’est encore plus. Le gouvernement fait le choix de fermer les yeux. Pourtant, la pauvreté tue! Il est plus que temps que des mesures concrètes soient prises pour l’éradiquer », dénonce Anne-Valérie Lemieux Breton, porte-parole de l’évènement.

Pour preuve de ce qu’ils avancent, les membres du « comité 17 octobre », qui organisait le rassemblement, ont sorti quelques chiffres peu reluisant. Saviez-vous, par exemple, qu’il y a un écart d’espérance de vie pouvant aller jusqu’à 11 ans entre les quartiers les plus riches et les plus pauvres du Québec? Que le taux de mortalité prématuré (décès avant 75 ans) est de 50 % plus élevé chez les personnes les plus pauvres que chez les plus riches? Que dans dans la région de Québec, les naissances prématurées et à faible poids sont respectivement 40 % et 20 % plus fréquents dans les milieux défavorisés que dans les milieux favorisés?

Les manifestant-es ont évidemment profité de l’occasion pour dénoncer une fois de plus les contre-réformes du gouvernement libéral mais aussi pour avancer quelques solutions concrètes pour éliminer la pauvreté comme la hausse du salaire minimum à 15$ de l’heure et l’augmentation des prestations d’aide sociale pour permettre de couvrir au moins les besoins des bases des personnes.