Actualité sociale et syndicale


Photo : Dominic Morissette

Le conseil central en sortie

Nouvelle saison, nouveau voyage de solidarité. Cette fois c’est pour aller appuyer les grévistes du cimetière Notre-Dame-Des-Neiges, à Montréal, qu’environ 25 militantes et militants du conseil central ont pris le bus samedi 18 mars. Le conflit concerne deux syndicats dont la convention collective est échue depuis plus de cinq ans et qui sont en grève respectivement depuis 7 et 2 mois. Dans ce contexte, les appuis venant de l’extérieur sont importants, autant pour le moral des grévistes que pour leur rapport de force. Nous voulions leur montrer qu’à la CSN, la solidarité, c’est du concret et qu’ils peuvent compter sur l’appui du mouvement aux quatre coins de la province. Prochain voyage : Alma.


Étienne Grandmont, député de Taschereau, Patrice Bourgeois, délégué régional du SEMB-SAQ, Alexandre Bolduc, vice-président du SEMB-SAQ (CSN), François Proulx-Duperré, secrétaire général du CCQCA.

Le syndicat de la SAQ s’oppose à la fermeture d’une succursale à Québec

Le 24 mars dernier, le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB SAQ­–CSN) a annoncé le dépôt d’une pétition de 2 000 noms demandant à la société d’État de revenir sur sa décision de fermer sa succursale de Plaza Laval. Accompagné du secrétaire général du conseil central et du député de Taschereau, le syndicat argue que rien ne justifie économiquement la fermeture, que celle-ci aura un impact négatif sur les commerces environnants et que la SAQ a la responsabilité d’offrir un certain niveau de service à la population sur l’ensemble du territoire.


Photo : Pascal Ratthé

Pour un réseau VRAIMENT public

Le mardi 31 janvier, à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires à l’Assemblée nationale, la CSN tenait le premier rassemblement d’une nouvelle campagne visant à promouvoir un réseau de la santé et des services sociaux VRAIMENT publics.

Ces dernières années, on a assisté à une privatisation tranquille du réseau… à grands frais, il faut le dire. Au fil des réformes, on a centralisé à outrance ce réseau qui devient de moins en moins démocratique. Il faudra faire preuve de vigilance au cours des prochaines années, car la CAQ souhaite aller encore plus loin et plus vite dans cette voie tracée par ses prédécesseurs. La CSN entend mettre de l’avant des pistes de solutions différentes visant à décentraliser, à démocratiser et à déprivatiser la santé et les services sociaux. À noter, les prochains rassemblements auront lieu dans la semaine du 10 avril.


C’est réglé

Plusieurs syndicats ont renouvelé leur convention collective sans avoir besoin d’avoir recours à la grève dans les derniers mois. En voici quelques-unes notables.

Deux sections du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) –Les sections Roseraie et Les Marronniers—ont signé des conventions collectives dépassant les objectifs de la plateforme de la négociation coordonnée. On parle d’augmentations de 2,75 $ minimum sur trois ans (plus pour certains membres afin d’atteindre le 18 $ de l’heure minimum).

Les dessinateurs de la Davie, qui se sont récemment affiliés au Syndicat des employés de bureau du chantier naval de Lévis – CSN, ont quant à eux signé une convention collective comportant des gains substantiels. On parle notamment d’augmentation à la signature de 22,5 % à 30 % selon le cas et d’un mécanisme de protection contre l’inflation.

Chez Solaris Québec, la nouvelle convention collective prévoit notamment des augmentations totales de 17,38 % sur 3 ans. Au Métro Donaconna, c’est une augmentation de 10,5 % à la signature que les syndiqués ont obtenu. Chez G3, on parle d’augmentations de salaire de 5,5 % la première année et l’IPC ou au minimum 2,5 % et au maximum 5 % par année pour les deux années suivantes.


La BAnQ en lutte

Assez c’est assez ! Les travailleuses et les travailleurs de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) ont épuisé leur réserve de patience et se sont mis en grève pour cinq jours à partir du 14 février. Il y a de quoi : leur convention collective est échue depuis mars 2020 et leur dernière augmentation de salaire remonte à cinq ans. Les 350 membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ-CSN travaillent dans 13 points de service un peu partout en province (à Québec, ils sont notamment aux Archives nationales à l’Université Laval). Autrefois affilié au SFPQ, leur nouveau syndicat a été accrédité le 4 novembre 2019. La négociation de leur première convention CSN a débuté en octobre 2021. À noter, advenant le cas où la négo ne débloquerait pas, il leur reste encore 5 journées de grève de la banque adoptée à 94 % le 16 janvier dernier. À suivre.


Un autre 8 mars militant

Les membres du comité de la condition féminine n’ont pas chômé dans les jours entourant le 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes. Journée thématique le 2 mars, participation à un panel le 7 mars, rassemblement des femmes du secteur public avant le travail devant le Conseil du trésor le 8 mars, manifestation sur l’heure du midi avec le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale. Le thème de cette année, Résistances féministes, était particulièrement bien choisi.


Les infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec ont gain de cause

C’est à l’unanimité que les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN ont accepté, en assemblée générale, l’entente de principe qui leur a été présentée le 19 mars. Après bien des péripéties, dont une demi-journée de grève en pleine tempête de neige, les syndiquées ont finalement eu gain de cause sur leur principale revendication à savoir la parité salariale avec les infirmières et infirmières auxiliaires du réseau. Les militantes de ce syndicat peuvent être fières de leur victoire !


Deux journées de grève aux restaurants de l’Assemblée nationale

Écœurés de se faire niaiser, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale – CSN ont débrayé deux jours les 14 et 15 mars. Il s’agissait d’une première expérience de grève pour ce syndicat arrivé à la CSN en mai dernier. Les grévistes réclamaient du sérieux dans leur négociation et une accélération dans les discussions pour en arriver enfin à une entente négociée. Un constat de conciliation est intervenu depuis et sera présenté prochainement aux membres. Espérons que leur appel aura été entendu !


Extrait du numéro d’avril 2023 du journal Le Réflexe