Actualité sociale et syndicale

Climat toxique au RTC

Le climat est loin d’être au beau fixe au Réseau de transport de la Capitale. En effet, la marmite a débordé jusque dans les médias au début du mois de mars, la partie patronale accusant la partie syndicale de tous les maux. Un peu plus et elle parlait de sabotage.

« Pour nous, il n’y a rien de nouveau sous le soleil : nous faisons face à un employeur qui ne fait absolument rien pour assainir les relations de travail et qui orchestre des sorties médiatiques pour faire porter le poids de sa mauvaise gestion à ses salarié-es », a dénoncé Kevin Roy, président du Syndicat des salariés (ées) d’entretien du RTC–CSN, dans un communiqué.

Le problème n’est pas nouveau et trouve sa source dans un modèle de gestion archaïque, vertical et paternaliste. La direction du RTC a une foule de projets, dont certains pourraient être emballants, mais elle ne met pas plus ses employé-es que la population dans le coup. Résultat, le changement n’est jamais négocié, toujours imposé d’en haut. Et il vient le plus souvent avec des risques ou des inconvénients pour les employé-es, qu’ils soient dans le garage ou derrière le volant.

Devant une situation qui s’envenime, la CSN est allée jusqu’à demander l’intervention du maire de Québec, Bruno Marchand. Demande que le cabinet du maire s’est empressé de rejeter du revers de la main. Pourtant, il faudra bien un jour que quelqu’un mette ses culottes dans ce dossier.


Négociations

Entente de principe à SSQ (Beneva)

Une entente de principe est intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN : le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN).

Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu.


Le 24 février dernier, des dizaines de travailleuses et de travailleurs des services publics ont marqué le coup d’envoi des travaux entourant leur négociation avec le gouvernement.

Secteur public

Il y aura un front commun

C’est en front commun que se mènera la prochaine ronde de négociation du secteur public, ont annoncé les centrales au début avril.

Cinquante ans après le premier front commun intersyndical du secteur public, c’était en 1972, les astres auront rarement été alignés aussi favorablement pour les syndiqué-es.

Dépôt à l’automne

Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance dans un peu moins d’un an, soit le 31 mars prochain. Pour l’heure, les centrales comptent consulter leurs membres cet été sur les revendications à porter. Les demandes syndicales seront déposées au Conseil du trésor l’automne prochain. Pour en savoir plus, consultez le site : https://secteurpublic.quebec/  


Solidarité Ukraine

La CSN fut à l’initiative d’une déclaration syndicale internationale en appui au peuple ukrainien. De plus, lors du conseil confédéral de mars les délégué-es ont adopté à l’unanimité une motion pour appuyer Amnistie internationale, la Croix-Rouge canadienne et la CSI dans le cadre des efforts pour aider les victimes de la guerre en Ukraine.

Dans son mot d’ouverture, Caroline Senneville, la présidente de la CSN, avait déclaré : « En ces temps troubles, la mission de la CSN de soutenir ceux qui en ont le plus besoin prend tout son sens. Si ça passe d’abord et avant tout par les services à nos membres et le soutien à nos équipes à pied d’œuvre, des fois il faut également tendre la main à ceux qui sont loin d’ici, qui ne parlent pas notre langue, mais qui ont les mêmes aspirations que nous : vivre heureux et en paix. »


Concours

Action syndicale et urgence climatique

Dans la foulée du webinaire « se mettre en action pour réduire les gaz à effet de serre dans nos syndicats », le conseil central lance un concours auprès de ses membres. On veut connaître toutes les actions et initiatives que vous prenez en matière d’environnement ou pour réduire les GES. Ça peut autant concerner les membres que l’employeur.

Vous avez jusqu’au 15 mai pour envoyer vos actions ou initiatives au ccqca@csn.qc.ca. Deux prix de 250 $ seront tirés au hasard lors du congrès du conseil central parmi les syndicats ayant participé. N’hésitez pas à contacter François Proulx-Duperré, secrétaire général, pour toutes questions ou commentaires.


Premier anniversaire de « Ma place au travail »

Des dizaines de familles ont bravé les intempéries, le 19 mars au matin, pour participer à un rassemblement pour souligner le premier anniversaire du mouvement citoyen « Ma place au travail ». Des politiciens (surtout des politiciennes en fait) de tous les partis d’opposition étaient également présents en appui, de même que plusieurs syndicalistes du milieu des services de garde éducatifs.

Le manque criant de places en garderies, surtout dans les services de qualité à contribution réduite comme les CPE ou en milieu familial subventionné, enferme des milliers de femmes devant le non-choix de devoir rester à la maison. Les témoignages entendus lors du rassemblement de mères dans cette situation étaient poignants. C’est un véritable cri d’alarme qu’elles lancent. L’attaque contre l’égalité hommes/femmes est frontale et les reculs brutaux (assez pour que ça commence à avoir un impact statistique). Il y a urgence d’agir.


Un 8 mars militant

La Journée internationale des droits des femmes a pris cette année une couleur syndicale qu’elle n’avait plus eue depuis longtemps. En effet, la lutte victorieuse des travailleuses de CPE a été soulignée un peu partout.

Mélanie Pelletier, vice-présidente du conseil central responsable de la condition féminine (et présidente du STT des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches), a notamment été appelée à participer à un panel organisé par les groupes de femmes et à prendre la parole sur la question lors de la marche du 8 mars (particulièrement populaire cette année, d’ailleurs). La lutte des CPE fut également à l’honneur, le 8 mars, lors de la première journée en condition féminine mixte de l’histoire du conseil central à laquelle une cinquantaine de personnes ont participé.


Communautaire en lutte

C’est avec plaisir que le conseil central a donné son appui aux revendications du secteur communautaire. Les organismes demandent, notamment, une enveloppe globale de 460 M$ et le respect complet de leur autonomie d’action.

Comme l’expliquait François Proulx-Duperré, secrétaire général du conseil central, « les organismes de partout au Québec souffrent de sous financement chronique depuis des décennies. » Le gouvernement provincial a fait appel à eux à de multiples reprises depuis le début de la pandémie afin de répondre à des missions importantes et spécifiques envers la population sans toutefois fournir un financement adéquat. Selon le secrétaire général, « cela place les organismes dans une situation extrêmement précaire, puisqu’ils doivent donner plus de services avec moins de sous, sans oublier qu’ils subissent, eux aussi, les contrecoups des pénuries et de la rareté de main-d’œuvre. »


Extrait du numéro de mai 2022 du journal Le Réflexe