NÉGOCIATIONS DES CPE

Les négociations dans une impasse ; les salarié-es des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches en grève pour quatre jours

Québec, le 20 novembre 2021 – Après une semaine de négociations intensives, les représentantes et représentants de salarié-es de CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la partie patronale n’ont pas réussi à s’entendre et ont mis fin aux pourparlers vendredi soir. Les travailleuses et travailleurs de CPE de Québec–Chaudière-Appalaches seront donc en grève du 22 au 25 novembre prochains.

« Le gouvernement refuse obstinément d’offrir un rattrapage salarial pour l’ensemble des salarié-es, ce que nous exigeons depuis le tout début des négociations, dénonce Mélanie Pelletier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. C’est très décevant. Nous reconnaissons que le gouvernement a fait un effort pour améliorer le salaire des éducatrices qualifiées, mais pour plusieurs autres titres d’emploi, il n’offre rien de plus que ce qu’il a donné à l’ensemble de la fonction publique. Ce n’est pas ça, un rattrapage. »

Les quatre journées de grève qui auront lieu la semaine prochaine seront les quatre dernières d’un mandat de dix jours qui a été adopté par les travailleuses et les travailleurs au début de l’automne. Les syndicats de la région organiseront donc des scrutins cette semaine en vue de se doter d’un mandat de grève générale illimitée.

« Malheureusement, on se doit de constater qu’il faut encore une fois accroître la pression pour faire bouger le gouvernement, se désole Mélanie Pelletier. Nous n’accepterons pas de laisser pour compte des milliers de travailleuses et de travailleurs essentiels au fonctionnement des CPE. Nos membres sont toujours aussi solidaires et déterminés qu’au début des négociations. »

Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), il est inconcevable que le gouvernement fasse trainer les choses en longueur dans ce dossier qui devrait pourtant être prioritaire. « On a bien vu à quel point les travailleuses et les travailleurs en CPE étaient essentiels au bon fonctionnement de la société, à quel point leur rareté pouvait freiner la reprise. Maintenant c’est assez, il faut agir et le faire correctement en ne laissant personne derrière, » déclare-elle. Selon la syndicaliste, les travailleuses et les travailleurs en CPE peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central dans leur lutte et ce quoi qu’il arrive.

En plus d’augmentations salariales équitables pour tous les titres d’emploi, les travailleuses et travailleurs revendiquent davantage de soutien pour les enfants à besoins particuliers, le respect des ratios d’enfants par éducateur ou éducatrice, ainsi que des solutions concrètes pour lutter contre la surcharge de travail.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de la région de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN compte environ 1 500 membres travaillant dans 59 CPE. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui représente la très grande majorité des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance avec près de 11 000 membres, partout au Québec.

Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui regroupe plus de 250 syndicats représentant 45 000 travailleuses et travailleurs, tant dans le secteur public que privé.