Deux mois de grève au Hilton Québec

Québec, 11 novembre 2021. – Ce jeudi les travailleuses et les travailleurs du Hilton Québec ont souligné deux mois de conflit par un rassemblement devant leur hôtel. Les grévistes étaient accompagnés de leurs collègues du Hilton DoubleTree, également syndiqué à la CSN à Montréal, qui ont eux aussi souligné deux mois de conflit la semaine dernière.

Les salarié-es du Hilton Québec sont en grève depuis le 7 septembre parce que leur employeur refuse de négocier les priorités que se sont données les membres des syndicats CSN de l’hôtellerie.

Pourtant, des règlements négociés sont intervenus dans onze autres hôtels, dont leur voisin immédiat du Delta Québec, sur la base de la plate-forme commune que les syndicats se sont donnée. En plus des mêmes augmentations de salaire pour tous, environ 8 % sur quatre ans, les travailleuses et les travailleurs de l’industrie veulent notamment protéger leur lien d’emploi car il importe qu’ils soient véritablement au cœur de la relance de l’industrie après la crise que nous avons vécue. De son côté, le Hilton Québec propose plutôt d’imposer des reculs aux conditions de travail.

Pour la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN), Louise Jobin, il n’est pas question de lâcher! « Nos membres gardent le moral grâce à l’appui de la CSN et des autres syndicats. On refuse de voir nos conditions de travail reculer, surtout que plusieurs autres hôteliers se sont entendus avec leurs employés. On le sait que c’est possible d’y arriver ».

« La façon dont se comporte cet employeur qui veut faire reculer les conditions de travail en pleine pénurie de main-d’œuvre, alors même qu’il vient de réaliser des rénovations majeures, est inacceptable. Les travailleuses et les travailleurs ont décidé de se mobiliser et de faire preuve de solidarité. Nous allons les soutenir jusqu’au bout », a déclarée Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui souligne qu’une entente est toujours possible. « La négociation se poursuit, on garde donc espoir mais il va falloir que l’employeur y mette du sien et donne des mandats à ses représentants pour régler. »