Mandat de grève dans les CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Québec, 2 septembre 2021. – Réunies en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN ont voté à forte majorité en faveur d’un mandat de grève de dix jours à utiliser au moment jugé opportun, vraisemblablement au cours des prochaines semaines.

Sans contrat de travail depuis maintenant 18 mois, les travailleuses des CPE de la région lancent un avertissement clair au gouvernement : les dernières offres à incidence monétaire sont nettement insuffisantes. Pour freiner l’hémorragie et sauver le réseau, le gouvernement devra grandement bonifier ses offres. La Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS-CSN) mène actuellement une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Nous avons été extrêmement déçues des offres du gouvernement. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12 % pour les éducatrices qualifiées mais considérablement moins pour les autres titres d’emploi, pourtant tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes », précise Mélanie Pelletier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Avec ce qui est sur la table, les travailleuses qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour dans les CPE de la région seront encore plus motivées d’exercer dès l’automne leur mandat de grève », mentionne pour sa part Marjorie Guay, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

« Les travailleuses des CPE de la région pourront compter sur l’appui du conseil central et de l’ensemble des composantes de la CSN afin de mener leur bataille pour l’obtention de conditions satisfaisantes, à la hauteur de leurs compétences », ajoute François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Rappel des principales revendications

Les travailleuses revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale. 

Elles demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits ainsi que du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de la région de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN compte environ 1 500 membres travaillant dans 59 CPE. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui représente la très grande majorité des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance avec près de 11 000 membres, partout au Québec.

Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui regroupe plus de 250 syndicats représentant 45 000 travailleuses et travailleurs, tant dans le secteur public que privé.