Mot de la présidente

Innovation et résilience sont de mise

Après plus d’un an en pandémie, je n’ai vraiment pas le goût de parler COVID et tout le reste. Je suis convaincue que vous n’avez pas plus envie d’en entendre parler. Parlons-nous plutôt d’innovation et de résilience.

Malgré les consignes sanitaires, nous avons tous et toutes fait preuve d’innovation dans le cadre de la vie syndicale. Rejoindre les membres, se partager l’information, se mobiliser, s’indigner… autrement. Alors que le gouvernement Legault croyait pouvoir nous glisser sous le nez, tout doucement, une réforme indigeste au niveau de la santé-sécurité au travail, les nombreuses actions à travers le Québec ont démontré le contraire.

D’ailleurs, nous vous invitons à nous rejoindre en grand nombre, le mercredi 28 avril dès 9 h 30 devant le Centre des congrès de Québec. Nous nous rendrons devant l’Assemblée nationale pour rejoindre les membres de la FTQ et de la CSQ. Sur le coup de 10 h, une minute de silence sera observée à la mémoire de ceux et celles qui ont perdu la vie en essayant de la gagner. Ensuite, nous ferons entendre haut et fort notre colère envers le ministre Boulet et son projet de loi 59. Les attaques sont majeures, notre riposte doit être à la hauteur. Le ministre Boulet se plait à répéter ad nauseam que les syndicats sont en accord avec le projet de loi. À nous de le démasquer en étant nombreux et nombreuses mercredi. 

Les membres des exécutifs des syndicats locaux ont surtout fait preuve de résilience et d’innovation. Les luttes sont nombreuses. Des conventions collectives ont été renouvelées et plusieurs sont en préparatif en vue du renouvellement. Du côté des travailleuses et des travailleurs du secteur public, près de 50 assemblées se déroulent actuellement jusqu’au 10 mai afin de se doter d’un mandat de grève. Alors que les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2020 et que la négociation est en cours depuis maintenant plus de deux ans, le tout piétine. Malgré les bons mots du premier ministre lors de ses points de presse, cela ne se traduit pas concrètement à la table de négociation. Les politiques d’austérité ont grandement fragilisé, au fil du temps, nos services publics. La pandémie en rajoute. Ce sont les femmes et les hommes qui y œuvrent au quotidien qui tiennent les réseaux à bout de bras. À nous d’appuyer solidairement cette lutte pour le respect et la reconnaissance!

Nous vous convions également à la marche du 1er mai samedi. Apportez vos bannières de syndicat, ce sera un moment propice pour se faire voir et entendre. D’ailleurs, le président de la CSN, Jacques Létourneau, sera des nôtres. Il s’agit d’un rendez-vous à compter de 13 h à la Gare du Palais.

En terminant, alors que le conseil central a souligné ses 100 ans il y a déjà trois ans, ce sera cette année au tour de la CSN. Le coup d’envoi pour le centenaire de notre centrale se fera ici-même, dans notre région, avec le syndicat le plus vieux à la CSN : le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN) qui affiche l’âge vénérable de près de 115 ans. L’histoire se poursuit malgré le contexte et c’est tout à votre honneur.

Je vous souhaite, à tous et toutes, un bon 1er mai tout à fait solidaire!


Extrait du journal de mai 2021 du journal Le Réflexion