Des représentants des enseignantes et des enseignants des cégeps de Limoilou, Garneau, Lévis-Lauzon et Champlain St-Lawrence se sont rassemblés devant le campus de Québec du cégep Limoilou jeudi matin.

C’est le temps de prendre soin des cégeps

Québec, le 11 juin 2020 – En plein débat sur les perspectives de relance économique, des représentants des enseignantes et des enseignants des cégeps de Limoilou, Garneau, Lévis-Lauzon et Champlain St-Lawrence se sont rassemblés devant le campus de Québec du cégep Limoilou afin de demander au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, des investissements pour répondre aux besoins de l’enseignement dans le cadre de la négociation de la convention collective du réseau collégial.

Pour Robin Cormier, président du Syndicat des professeures et professeurs du cégep Limoilou (CSN), il est important de souligner tout le travail fait à distance, en pleine crise sanitaire, par les enseignantes et enseignants des cégeps. « Dès le début de la pandémie, nous avons dû ajuster rapidement nos cours, afin d’être en mesure de dispenser de l’enseignement en mode virtuel. Les profs viennent de remettre les notes sur les travaux et les examens de fin de session. Aujourd’hui, nous demandons à la partie patronale d’adapter le calcul de la charge d’enseignement en fonction des réalités de la formation à distance », affirme-t-il.

Pour Yves de Repentigny, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (CSN), le contexte se prête actuellement à une négociation rapide et ciblée. « Notre comité de négociation est prêt. Nous sommes capables de terminer notre négociation avant la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Évidemment, cela prendra de la volonté du côté patronal et des ressources financières pour améliorer les conditions de travail de nos membres, entre autres ceux et celles qui sont les plus précaires.  Nos cégeps étaient sous-financés avant la crise, ils le sont encore aujourd’hui ».

La FNEEQ-CSN donne comme exemple les enseignantes et enseignants à la formation continue, dont l’expérience n’est pas reconnue, qui ne sont pas rémunérés pour faire l’encadrement des étudiantes et étudiants et qui gagnent souvent moitié moins qu’une personne au régulier.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « les cégeps sont toute une force au Québec. Ce niveau d’enseignement a permis à des milliers de Québécois et de Québécoises de poursuivre leurs études. Seulement dans notre région, les cégeps comptent près de 4000 travailleurs et travailleuses ainsi que les dizaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants qui, tous les jours, font partie intégrante de notre économie. En ce sens, l’éducation doit être un élément substantiel pour la relance de notre économie. À la sortie de cette pandémie, faisons les choses correctement. Il est plus que temps d’investir dans le réseau collégial », conclut-elle.