Québec, le 28 novembre 2017. – Alors que les emplois de 800 travailleuses et travailleurs dépendent de l’approbation rapide d’un second navire de soutien, les bureaucrates du gouvernement fédéral essaient d’enterrer toute preuve appuyant ce besoin opérationnel urgent pour la Marine royale canadienne. L’article du National Post de la semaine dernière n’en est que la dernière preuve : les bureaucrates fédéraux prétendent que les horaires de livraison des navires du chantier naval de Vancouver sont maintenant soudainement secrets.

Alors que le ministère de la Défense nationale continue de prétendre que le premier navire de soutien interarmées sera livré par le chantier naval de Vancouver en 2021, un comité parlementaire a accidentellement révélé ce mois-ci que ce navire serait livré au plus tôt en 2026.

Bien que ce ne soit une surprise pour personne dans l’industrie, les bureaucrates fédéraux ont rapidement tenté de dissimuler cela par un suivi écrit indiquant qu’en raison de la confidentialité, le gouvernement ne pouvait pas, en fait, divulguer les dates de livraison des navires au grand public.

« C’est absolument scandaleux et nous appelons les ministères fédéraux à plus de vérité et de transparence à l’égard de la population », dénonce Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

La politique de défense du gouvernement Strong, Secured and Engaged, publiée en juin 2016, prévoyait que deux navires de ravitaillement opèrent en tout temps pour soutenir les activités de la marine et appuyer deux groupes opérationnels navals, un sur chaque côte. Pourtant, selon le plan actuel, cela ne se fera pas avant 2026.

Régent Guay, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc., déclare: « Construire l’Obélix, c’est maintenir des emplois significatifs et hautement qualifiés dans la région et aider à répondre aux besoins urgents de la Marine royale canadienne. Il est absolument inacceptable que le gouvernement fédéral soutienne des emplois au Chili et en Espagne plutôt que 800 emplois au Québec. »

« Nous demandons au premier ministre Trudeau de revoir personnellement ce dossier afin de faire en sorte que les Québécois, les Canadiens et la Marine canadienne en ressortent gagnants. Il est grand temps de mettre fin aux jeux de coulisse, de la transparence s’impose, nous méritons mieux », conclue Ann Gingras.


Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.