Quelques brèves sur les dernières ententes signées dans la région


Photo : Gino Provencher

Fonderie Bibby Sainte-Croix

Une première convention collective CSN

Il s’est écoulé à peine quatre mois entre l’accréditation du tout nouveau Syndicat des travailleurs et travailleuses de Bibby Sainte-Croix – CSN et la signature d’une première convention collective négociée avec la CSN, tout juste avant l’expiration de l’ancienne convention collective CSD.

« Nous avons réussi à répondre aux différentes attentes des membres du syndicat et à concilier les intérêts d’un peu tout le monde, rapporte Éric Moffet, président du syndicat. Nous sommes également heureux d’être allés chercher de meilleures augmentations que ce qui se négocie actuellement sur le marché et ce qui était offert par le passé par l’employeur ».

La convention collective, d’une durée de six ans, prévoit des augmentations de salaire de 0,75 $ les deux premières années et de 0,60 $ les suivantes. Entre autres gains, deux nouveaux congés mobiles s’ajoutent à la convention collective ainsi qu’une contribution à un REER de Fondaction de 0,5 % dès la 2e année et de 0,5 % la suivante. Diverses améliorations ont également été apportées du côté normatif, notamment au chapitre du traitement des griefs, de la santé-sécurité au travail et des sanctions.

Le syndicat, qui souhaite que les futures relations de travail soient basées sur la coopération plutôt que sur la confrontation, est heureux d’annoncer la création d’un comité de relation de travail paritaire. L’entente de principe a été adoptée à 76 % le 5 mai dernier par les membres, en assemblée générale.


RMU

Après deux ans de négociation et un peu plus d’un an de grève administrative, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) du Centre de communication santé des capitales ont vu la lumière au bout du tunnel. En effet, une entente de principe découlant d’une recommandation d’un conciliateur du ministère du Travail a été adoptée à 94 %, le 7 août, par les membres réunis en assemblée générale. La nouvelle convention collective sera d’une durée de 5 ans, soit jusqu’au 31 mars 2020. Le syndicat tient à remercier toutes les personnes ainsi que les syndicats qui ont manifesté leur solidarité tout au long du conflit qui durait depuis juin 2016.


Une première convention collective au Jardin mobile des Halles de Sainte-Foy

C’est par un vote unanime que les membres du STT du Jardin mobile des Halles de Sainte-Foy ont adopté le 8 août dernier, en assemblée générale, l’entente de principe intervenue entre leur syndicat et leur employeur. Notons qu’il s’agit d’une première convention collective pour ce tout nouveau syndicat accrédité le 25 octobre dernier.

La convention collective prévoit, notamment, l’introduction d’une échelle de salaire et de règles moins arbitraires et plus équitables pour les salarié-es. Comme c’est souvent le cas, lors d’une première convention collective, il s’agit essentiellement de bien établir les règles du jeu et de faire connaître et respecter des droits déjà prévus dans les normes minimales du travail. La convention collective est considérée plus intéressante que celle des autres groupes syndiqués de la chaîne.


Bain Ultra

Réunis en assemblée générale le 13 mai dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bain Ultra (CSN) ont adopté à 95 % l’entente pour le renouvellement de leur convention collective. La négociation dans cette petite entreprise spécialisée s’est déroulée très rapidement et s’est réglée à la satisfaction des membres.

La convention collective d’une durée de 3 ans prévoit des augmentations de salaire de 2 % par année. Outre une amélioration de la participation de l’employeur au régime de retraite (1,33 % la première année, 1,66 % la deuxième et 2 % la troisième) et un programme de retraite progressive sur cinq ans accessible à cinq salarié-es à la fois, la nouvelle convention comprend plusieurs gains intéressants. Notons, entre autres, la participation de l’employeur à 60 % des coûts de l’assurance collective, l’examen de la vue et l’achat de lunettes payés à 100 % par l’employeur tous les 2 ans, une indexation progressive du montant de remboursement pour l’achat de bottes de sécurité ainsi qu’une banque d’heures supplémentaires de 120 heures dont 80 heures peuvent être reprises en congé, ainsi qu’une bonification des vacances pour les salarié-es comptant plus de 20 ans d’ancienneté.


Caisse populaire de Baie-Saint-Paul

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse Desjardins du Fleuve et des Montagnes (CSN) se sont prononcés à 83 % en assemblée générale le 12 juin sur l’entente de principe intervenue en mai dernier.

La nouvelle convention collective sera valide jusqu’au 30 juin 2021. L’entente prévoit notamment un assouplissement des règles qui encadrent les libérations syndicales, l’affichage des postes temporairement vacants pour plus de 3 mois, l’encadrement de la reprise de temps et l’encadrement des augmentations salariales pour les salarié-es qui ont obtenu un rendement insatisfaisant.

De plus, le syndicat a obtenu une lettre d’entente qui encadre les transferts de postes reliés à la transformation du mouvement et a réussi à faire reculer l’employeur sur deux demandes importantes, à savoir l’abolition des primes de séparation et l’introduction du critère du plus apte pour combler les postes vacants.

Les augmentations salariales sont les mêmes que celles obtenues par les autres syndicats.


Photo : Claude Demers

Fin du conflit au Manoir Sully

Cette fois, c’est la bonne ! Une entente de principe a été conclue au Manoir Sully le 22 avril dernier. Rappelons que c’est la deuxième à intervenir dans ce dossier (la première avait finalement été reniée par la partie patronale). Les membres de la section Manoir Sully du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) se sont réunis en assemblée générale et ont adopté l’entente à 76 % le lendemain.

Une augmentation de salaire variant de 2 % pour les plus hauts salarié-es à 4 % pour les plus bas a été obtenue rétroactivement au 1er mars 2017. Par la suite, les augmentations seront d’environ 2 % par année. Outre les salaires et un boni financier à la signature, c’est le statu quo pour le reste de la convention collective. Celle-ci sera valide jusqu’au 31 mars 2021. Toutes nos félicitations aux travailleuses et aux travailleurs qui ne l’ont vraiment pas eu facile dans ce dossier et qui ont su innover en matière de moyens de pression.


Entrepôt Metro

Dans le cadre des négociations pour le renouvellement de la convention collective, le syndicat avait organisé des rassemblements sur l’heure du dîner (ici le 18 avril). Photos : Gino Provencher

Réunis en assemblée générale le 29 avril, les syndiqué-es CSN de l’entrepôt Métro de Québec ont adopté à 76 % une entente de principe intervenue le 27 avril entre leur comité de négociation et l’employeur. Le comité exécutif est particulièrement satisfait d’avoir repoussé la majorité des reculs que tentait d’imposer l’employeur sur plusieurs points de la convention.

Les syndiqué-es peuvent se targuer d’avoir obtenu des gains au plan monétaire, une augmentation salariale de 1,5 % la première année, puis 1 % les années suivantes de la convention, deux fois sur l’ensemble de l’échelle de salaires, quatre fois sur les taux maximums de l’échelle. De plus, il y a eu des gains sur certains montants forfaitaires alors que l’employeur ne proposait que du forfaitaire.

Certains irritants subsistent et ont été l’objet de débats, mais dans les circonstances et à la vue du rapport de force dans un secteur en plein bouleversement, le comité de négociation est convaincu d’avoir obtenu le maximum. La nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’en 2024.


Portes Celco

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Portes Celco (CSN) se sont prononcés à 93 % le 10 juin dernier pour l’entente de principe intervenue le 29 mai dernier. La convention collective, d’une durée de cinq ans, prévoit des augmentations de salaire de 2,1 % la première année et de 2,5 % les suivantes ainsi que l’augmentation du salaire à l’embauche qui passe à 15 $ de l’heure.

Les principaux éléments de l’entente portent notamment sur une clause de protection sur les changements technologiques, la possibilité de changer de poste de travail après avoir occupé un poste pendant deux ans (auparavant, pour pouvoir changer de poste il fallait attendre l’ouverture ou l’affichage d’un autre poste), l’utilisation de la banque de temps pour un congé de maladie, la mise en place d’une semaine réduite pour les salarié-es de 60 ans et plus, une nouvelle procédure pour le choix des heures supplémentaires pour 2 heures et moins et plus de 2 heures, le maintien des indemnités de congé en fiducie, l’augmentation du montant alloué pour les bottes de sécurité de 140 $ à 150 $ par année, la correction d’erreur de 50 $ sur la paie dans un délai de 72 heures, l’augmentation de la prime de chef d’équipe de 1 $ à 1,25 $ de l’heure, l’augmentation de la prime des responsables de l’assemblage de 1 $ à 1,50 $ de l’heure et finalement une augmentation de 0,5 % du REER collectif.


Distributions 20-20

 Les membres du Syndicat des employé-es de Distributions 20-20, réunis en assemblée générale le 19 juillet à Québec, ont adopté à 85 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et leur employeur.

D’une durée de 5 ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire de 2 % par année, rétroactivement au 1er novembre 2016. Parmi les autres améliorations, notons l’intégration d’une nouvelle échelle salariale, une amélioration pour les repas payés, les vêtements, une bonification du remboursement des bottes de sécurité et finalement l’ajout des petits-enfants dans les congés parentaux et des grands-parents dans les congés sociaux.


 Autres ententes

  • Fromagerie Bergeron, entente adoptée le 28 juin.
  • Manoir du Lac Delage, entente adoptée le 20 juin à 80 %.
  • Garage du RTC, entente adoptée le 1er juin à 93 %.
  • Centres de détention provinciaux, le résultat de la tournée d’assemblées générales a été dévoilé le 18 avril, l’entente a été adoptée à 92 %.

 


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Extrait du numéro de septembre 2017 du journal Le Réflexe