Avec l’arrivée du printemps, le calendrier du comité des femmes se finalise pour cette période avec la Journée thématique en condition féminine qui s’est tenue le 4 avril dernier, une journée où les travailleuses participantes ont pu échanger sur la violence faite aux femmes. Nous avons invité la directrice de Viol Secours à venir nous rencontrer pour connaître son groupe et sa mission. Comme tu le sais, cet organisme intervient en aidant les victimes, mais également en sensibilisant la population sur cette dure réalité.

Par Emilia Castro, 2e vice-présidente

Action de visibilité du 8 mars, à Québec.

« À l’échelle mondiale, la violence envers les femmes et les filles constitue un véritable fléau. Durant sa vie, une femme sur trois connaîtra au moins un épisode de violence, du simple fait d’être née femme. Pour près de 30 % des femmes, la première expérience sexuelle est forcée. Chaque année, les femmes et les filles comptent pour 80 % des victimes de trafic humain transfrontalier, dont la plupart sont soumises à l’exploitation sexuelle ». OXFAM

Au Canada, les femmes autochtones sont trois fois plus à risque de violence que les autres Canadiennes et surreprésentées parmi les femmes disparues et assassinées au pays. En 2014, on apprend que leur nombre – 1186 en 30 ans – dépasse les estimations précédentes, qui avoisinaient plutôt les 600. Radio Canada, 1er décembre 2016. Une vaste mobilisation a permis la création d’une commission d’enquête et nous attendons avec impatience les recommandations concrètes pour aider à enrayer la violence à l’endroit des femmes autochtones.

Comme tu le sais, cette année, pendant les actions du 8 mars qui se tenaient sous le thème « L’égalité sans limites » nous avons organisé une action afin de rendre visible le fait que malheureusement, l’égalité n’est pas encore atteinte, elle ne pourra jamais l’être tant et aussi longtemps que la violence faite aux femmes, sous toutes ses formes, ne prendra pas fin.

Il y a une autre forme de violence qui frappe les femmes qui décident de s’impliquer socialement dans leurs pays, c’est le cas de Berta Cáceres du Honduras qui a donné sa vie pour défendre son territoire de toute exploitation de la part d’un projet hydroélectrique, elle a été assassinée il y déjà plus d’un an et justice n’est toujours pas faite. Les femmes s’impliquent dans la lutte pour le respect de l’environnement et de leurs territoires. Je ne peux pas m’empêcher de t’écrire en ayant dans la tête et le cœur les paroles de la chanson de Luc Plamondon « Un hymne à la beauté du monde ». Comment est-il possible que partout dans la planète on s’acharne à détruire notre environnement au nom du profit pour les grandes compagnies au lieu de faire des choix écologiques, équitables et solidaires?

Ne tuons pas la beauté du monde, chaque fleur chaque arbre que l’on tue. Ne tuons pas la beauté du monde, la dernière chance de la terre c’est maintenant qu’elle se joue. Ne tuons pas la beauté du monde, faisons de la terre un grand jardin. Pour ceux qui viendront après nous. Luc Plamondon.

Je vais transmettre tes salutations à nos amies du secteur de la santé et des services sociaux qui ont fait un travail extraordinaire ces derniers temps pour rester dans les rangs de la CSN. Il y a de la joie, mais aussi de la tristesse pour les amies qui doivent nous quitter à la suite du résultat des votes. Elles resteront dans notre cœur et nous les retrouverons dans les luttes que nous menons pour que l’égalité sans limitée soit une réalité.


Extrait du numéro de mai 2017 du journal Le Réflexe