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Mesures d’exception au conseil central

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) annonce que toutes les formations ainsi que toutes les rencontres élargies prévues au calendrier sont annulées jusqu’au 20 avril 2020, afin d’assurer la santé et la sécurité de ses membres et de son équipe de travail en lien avec le Coronavirus.

L’équipe du conseil central est toujours bien active et nous demeurons disponibles pour les syndicats, n’hésitez surtout pas à nous interpeller.

Nous sommes à établir actuellement un plan de contingence afin de maintenir les services et d’être en mesure d’atténuer les impacts de l’actuelle crise. Le conseil central suivra attentivement l’évolution de l’actualité et portera attention aux annonces gouvernementales. D’autres communications sont à prévoir au fil de l’évolution de la situation.

Nous tenons à souligner l’apport extraordinaire de toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui sont à pied d’œuvre pour maintenir les services, tant dans le public que dans le privé, dans cet état d’urgence sanitaire nationale.

En terminant, nous tenons à saluer toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui sont aux premières lignes pour lutter contre la propagation du virus, et qui font preuve d’un dévouement et d’une solidarité exceptionnelle, notamment nos membres du réseau de la santé et des services sociaux. On ne le dira jamais assez : merci pour tout ce que vous faites.

Informations

La CSN a mis une équipe spéciale sur pied pour suivre l’évolution de la situation. Toute question peut lui être acheminée par courriel à l’adresse suivante : coronavirus@csn.qc.ca. Merci de leur indiquer votre titre d’emploi, le nom de votre syndicat ou de votre employeur ainsi qu’une façon de communiquer avec vous. La CSN tentera d’y répondre dans les meilleurs délais.

La CSN tient une page web à jour pour informer son personnel, ses syndicats affiliés et l’ensemble de ses membres :

Les gouvernements fédéral et provincial soumettent une information à jour par le biais de ces sites Web :

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveaucoronavirus.

http://www.quebec.ca/coronavirus

Les effets néfastes derrière le mode de financement de la CNESST

Québec, 5 mars 2020. – Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a commandé une étude auprès de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). Cette étude est maintenant terminée et est rendue publique ce matin.

Les résultats arrivent à point à la veille d’une vaste réforme des lois en santé et sécurité au travail annoncée par le ministre du Travail, Jean Boulet. « Il est plus que clair que la CNESST est à la dérive et ne joue plus son rôle qui était à l’origine de sa création, il y a plus de 40 ans. Un coup de barre s’impose afin de faire disparaître le monstre parallèle de judiciarisation qui se nourrit sur les personnes victimes d’accidents de travail et de maladies professionnelles », affirme Ann Gingras, présidente du conseil central.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) est présent dans ce dossier depuis fort longtemps et revendique des modifications sur la base du respect des personnes salariées. « Au cours des prochaines semaines, nous dévoilerons des exemples qui témoignent de l’abus de ce système, qui manifestement ne joue plus son rôle », conclut la présidente.

Il est possible de consulter l’étude en cliquant sur le lien suivant : https://cdn.iris-recherche.qc.ca/uploads/publication/file/CNESST_WEB.pdf

Brise-glace polaire

Chantier Davie est le seul choix logique pour construire le Diefenbaker

Québec, 28 février 2020. – Le gouvernement du Canada a annoncé aujourd’hui qu’il consulterait l’industrie sur le remplacement du brise-glace polaire Diefenbaker. Plus précisément, le gouvernement a publié une « demande de renseignements » pour connaître les capacités des chantiers navals canadiens afin de « construire et de livrer un brise-glace de classe polaire ».

Le communiqué gouvernemental précise qu’il s’agit d’une procédure d’approvisionnement standard et que « les renseignements recueillis aideront le gouvernement à déterminer la meilleure façon de procéder pour que le brise-glace soit livré de la manière la plus efficace et le plus rapidement possible ».

« Il est évident que Chantier Davie est le seul choix logique pour remplacer le Diefenbaker », a déclaré Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « surtout si l’objectif est que le brise-glace soit ‘’livré de la manière la plus efficace et le plus rapidement possible’’. Seaspan, qui en avait la responsabilité, devait livrer ce brise-glace en 2017. La construction n’est même pas commencée et les budgets ont plus que doublé. C’est l’argent des contribuables ».

Rappelons que les deux autres chantiers navals canadiens potentiellement en mesure de livrer un tel navire ont déjà un carnet de commandes rempli et accumulent les retards. En comparaison, Chantier Davie n’a pas de navire en construction à l’heure actuelle. Il est le plus gros chantier naval au Canada et concentre 50 % de la capacité de construction du pays. « Nos travailleurs ont une grande expérience dans la construction des navires y compris les brise-glaces. Ils ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. Il est plus que temps de les reconnaître », conclut Nicolas Samson, vice-président du syndicat.

Grève des responsables de service de garde (RSG) en milieu familial

Grève des responsables de service de garde (RSG) en milieu familial

Rassemblement régional à Sainte-Foy

Québec, 27 février 2020. – Dans le cadre du mouvement d’une demi-journée de grève des responsables de service de garde (RSG) en milieu familial affiliés à la CSN, les RSG en grève de la région de Québec et Chaudière-Appalaches se réuniront demain, vendredi, à 8h45 au Centre communautaire Claude Allard (3200, Avenue d’Amours, Québec). Les services reprendront normalement sur le coup de 12h dans les services de garde concernés.

Dans notre région, les services de garde touchés par la grève sont ceux affiliés aux bureaux coordonnateurs des CPE Joli-cœur et Le Kangourou ainsi que les bureaux coordonnateurs de Beauport et de Sainte-Marie (Petits pommiers).

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) sera sur place pour accueillir et soutenir les grévistes. Des prises de parole sont prévues.

À propos

Les responsables des services de garde (RSG) en milieu familial de la CSN sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) qui représente plus de 13 000 membres dans les services de garde éducatifs partout au Québec et est l’organisation la plus représentative pour le secteur des services de garde éducatifs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) regroupe près de 250 syndicats représentant près de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Le réseau de la santé doit redevenir un employeur de choix

Les syndicats CSN font le point sur la pénurie et la rétention de la main-d’œuvre

Le réseau de la santé doit redevenir un employeur de choix

Québec, 29 janvier 2020. – N’eût été la sévère pénurie de main-d’œuvre, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale aurait fait un déficit de 14 M$ en 2019. À la place, l’organisation a atteint l’équilibre budgétaire. La différence entre les prévisions et le résultat final ? 150 000 heures de travail qui n’ont finalement pas été payées faute de personnel pour donner les services à la population.

Tout indique que le même scénario va se reproduire en 2020. Le portrait n’est guère plus rose dans le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec et dans le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches, ont révélé les syndicats CSN du réseau de la santé et des services sociaux de la région en conférence de presse ce matin.

Des employé-es à bout de souffle

Richard Boissinot, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale

C’est un fait connu et documenté, une sévère pénurie de main-d’œuvre frappe le système de santé et de services sociaux. Ce qui est peut-être moins connu, c’est que la pénurie touche un très large éventail de titres d’emploi. « Étant donné leur importance dans le système et la sévérité de la pénurie qui les touche, on a beaucoup parlé des préposé-es aux bénéficiaires dans les dernières années, mais la pénurie touche presque tous les titres d’emploi à des degrés divers », explique Richard Boissinot, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

« La même situation prévaut du côté des professionnels et techniciens au CIUSSS, on a en permanence 45 assignations à temps plein en éducation spécialisée et en travail social qui ne sont pas comblées en plus d’une quarantaine d’autres dans différents titres d’emplois », explique Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS).

La pénurie de main-d’œuvre a un impact de plus en plus criant sur les services à la population. « Le personnel soignant est obligé d’aller au plus pressé et ne peut plus donner la qualité de soins auquel les gens ont droit, notamment dans les CHSLD, tandis qu’on voit maintenant des situations inimaginables, comme la fermeture de la cafétéria de l’hôpital de Baie-Saint-Paul pendant les fêtes cette année, faute de personnel », illustre Richard Boissinot. La situation est telle que des bonifications de services, pourtant décidées et financées, sont des plus difficiles à réaliser. « C’est triste, mais les maisons des aînés promises par la Coalition Avenir Québec risquent de connaître le même sort que le deuxième bain dans les CHSLD », prévient le syndicaliste.

La pénurie a le dos large

Pierre Émond, président par intérim du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec (CSN)

Tout ne s’explique cependant pas par la pénurie de main-d’œuvre. Certains problèmes découlent plutôt de pratiques de gestion désincarnées qui se sont développées au fil des fusions et des réorganisations constatent les syndicats CSN. « Avant, quand tu travaillais dans le réseau de la santé, tu avais un poste qui était lié à un lieu de travail, aujourd’hui les gens ne savent plus d’avance où ils vont travailler quand ils rentrent le matin », explique Pierre Émond, du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CHU de Québec (CSN), « les gestionnaires ne gèrent plus des humains, mais des budgets et se contentent trop souvent d’aller au plus simple, de remplir des cases et de boucher des trous.  Le résultat c’est qu’on est de plus en plus face à un phénomène de portes tournantes, l’an dernier sur 647 embauches dans notre catégorie, il y a eu 503 départs. »

 Auparavant, les employé-es avaient un sentiment d’appartenance par rapport à leur lieu de travail. Dans le passé, les gestionnaires avaient une connaissance fine des milieux et arrivaient à gérer de façon humaine les remplacements et le temps supplémentaire en tenant compte des besoins et des réalités des gens avec qui ils travaillaient. « Ce n’était pas plus facile, mais on y arrivait. Aujourd’hui c’est tellement gros et en plus on applique des politiques mur-à-mur ce qui fait qu’on ne tient plus du tout compte d’enjeux propres à chaque salarié comme la conciliation travail-famille », explique M. Émond.

Sonya Leboeuf, du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN)

Le personnel du réseau de la santé et des services sociaux a l’impression de se faire presser le citron. « Le résultat de la pénurie de la main-d’œuvre et de la dégradation des conditions de travail c’est que les gens tombent malade ou quittent le réseau », explique Sonya Leboeuf du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN), « dans notre syndicat, sur 1700 membres réguliers environ, il y en a toujours une bonne centaine sur l’assurance-salaire parce que le travail les a rendus malades. Sur 285 embauches dans notre catégorie au CISSS Chaudière-Appalaches l’an dernier, 80 personnes n’ont même pas fini l’année avec nous. »

Des solutions pour contrer la pénurie

Nicole Cliche, du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale (CSN)

Les syndicats CSN ont des solutions à proposer pour contrer la pénurie de la main-d’œuvre. « Si on veut régler le problème de la pénurie de la main-d’œuvre, il faut être attrayant, le réseau de la santé doit revenir un employeur de choix », dit Nicole Cliche du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale (CSN), « ce n’est pas compliqué : les gens ont besoin d’un bon salaire, de vacances et de stabilité. »

L’expérience récente du syndicat la pousse à croire qu’il faut ramener la gestion plus près des gens. « Il faut éviter le mur-à-mur et la gestion par ratio, il faut revenir à la base et gérer à partir de la réalité terrain des différentes équipes », explique Nicole Cliche, « ce qui importe surtout c’est d’écouter les salarié-es et de travailler avec les syndicats pour trouver des solutions conjointes. Ça crève les yeux : les solutions centralisées et la gestion autoritaire, ça ne fonctionne pas. »

Ann Gingras, présidente du conseil central

« Il y a des négociations qui s’en viennent, il faut en profiter pour se mettre en mode solution plutôt que de chercher la confrontation comme le fait le gouvernement avec ses offres actuelles. Les employé-es à la base ont des solutions, il est temps de les écouter », croit Ann Gingras, « ce n’est pas qu’une question d’argent, le réseau doit prendre de toute urgence un virage humaniste, il faut laisser de côté la gestion comptable à la petite semaine pour revenir à la base : soigner des gens dans la dignité. » Pour que le système fonctionne, il faut de toute urgence engager plus de personnel pour mettre fin aux situations systématiques de sous-effectif. « Pour être attractif et déjouer la pénurie de main-d’œuvre, on ne peut se permettre de se concentrer que sur un ou deux titres d’emploi, il faut améliorer les conditions de travail de tous les employé-es pour leur permettre de souffler un peu », propose Ann Gingras.

Pour la syndicaliste, afin de redresser la situation, il faut également revenir à un modèle plus décentralisé, proche des gens et des employé-es. « Il faut revaloriser le modèle des CLSC, redonner leur place aux services sociaux et aux services de santé de proximité, reconnaitre l’expertise des employé-es et redonner aux gens la fierté de leur système de santé. »

À propos

Les syndicats CSN représentent près de 20 000 personnes œuvrant dans toutes les catégories du réseau de la santé et des services sociaux (sauf la catégorie 1 soit le personnel en soins infirmiers et cardio-respiratoires). Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) compte 250 syndicats représentant plus de 45 000 membres, tant dans le secteur public que privé.