CPE : en grève générale illimitée dès le 1er décembre

Québec, 1er décembre 2021. — Après une autre journée de négociations infructueuses, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) confirme que les syndiqué-es de centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la CSN entreront en grève générale illimitée le mercredi 1er décembre. Les CPE de Québec–Chaudière-Appalaches dont le personnel est syndiqué à la CSN n’ouvriront donc pas leurs portes ce matin et ils demeureront fermés jusqu’à nouvel ordre.

« Depuis l’annonce de la grève la semaine dernière, les négociations ont malheureusement peu progressé, affirme Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Le gouvernement a finalement accepté de discuter de plusieurs points qu’il refusait d’aborder auparavant, mais l’écart entre nos positions demeure colossal et l’épineuse question de la rémunération du personnel de soutien est toujours dans une impasse. »

Rappelons que, si les parties patronales et syndicales sont proches d’une entente au sujet de la rémunération des éducatrices, plusieurs enjeux demeurent en suspens, comme les augmentations salariales des autres titres d’emploi, le respect des ratios d’enfants par éducatrice, le temps de préparation des dossiers de l’enfant et de la gestion de la cuisine, ainsi que la bonification du régime d’assurance collective.

« Le gouvernement ne semble pas saisir toute l’étendue de la colère des travailleuses, qui ont voté en faveur de la grève générale illimitée à hauteur de 87,36 % ici dans la région, rappelle Mélanie Pelletier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Plusieurs d’entre elles nous le disent, c’est la négo de la dernière chance. Si le gouvernement continue de refuser d’améliorer considérablement leurs conditions de travail, il y aura d’autres coupes de services par manque de personnel. »

« Nous savons que chaque jour de grève amène des complications pour les parents et c’est fort dommage, déplore Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). Dans les derniers jours, nous avons encore pu voir une multitude d’entre eux nous appuyer publiquement et c’est grandement apprécié par les travailleuses. Leur appui nous aide à mettre de la pression sur le gouvernement pour que le conflit se règle dans les plus brefs délais et c’est ce que nous voulons tous et toutes. »