Le conseil central retient surtout l’austérité dans les services publics

Québec, 4 octobre 2018. – Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a été interpellé suite à la démission du chef du Parti libéral du Québec et ancien premier ministre, M. Philippe Couillard. Voici nos réactions.

« À la lumière des résultats de lundi, il est évident qu’il n’avait pas vraiment le choix de démissionner », croit Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Ce que l’on va retenir de son passage comme premier ministre, c’est l’austérité appliquée aux services publics », précise-t-elle. La syndicaliste rappelle que, dans la région de Québec–Chaudière-Appalaches, c’est plus de 160 M$ qui ont été coupés en santé et service sociaux et plus de 100 M$ en éducation.

Outre l’austérité, le conseil central retient l’ouverture aux garderies non subventionnées, au détriment des CPE, et la propension à octroyer des contrats publics sans avoir d’exigences fortes en matière de contenu local. « Certes, M. Couillard a été un grand défenseur de Chantier Davie face au gouvernement fédéral. Cependant, sur le plan québécois, on se souvient que l’appel d’offres pour le remplacement du CTMA Vacancier n’exige que 25 % de contenu local même s’il s’agit d’un investissement public », rappelle Ann Gingras dont l’organisation milite activement pour la survie de Chantier Davie.

 

Gaétan Barrette, c’est non

« Pour l’avenir, il nous apparaît inconcevable et honteux que Gaétan Barrette puisse même penser assurer l’intérim », poursuit Ann Gingras. « Les travailleuses et les travailleurs ainsi que la population se ressentent encore de sa désastreuse réforme et de son style de gestion autoritaire. Il devrait plutôt essayer de se faire oublier », conclut la présidente du conseil central.