Grève de 24 h des RSG affiliées à la CSN

Les Responsables en services de garde (RSG) en milieu familial affiliées à la CSN sont en grève aujourd’hui, jeudi 24 septembre, à la veille d’une rencontre de médiation. La grève, d’une durée de 24 h, a une portée nationale afin d’augmenter la pression et d’envoyer un message clair au ministre la Famille.

À noter que les RSG affiliées à la CSN sont impliquées dans un processus de médiation, à leur demande, avec le ministère de la Famille. Dans notre région, les services de garde touchés par la grève sont ceux affiliés aux bureaux coordonnateurs des CPE Joli-cœur et Le Kangourou, ainsi que les bureaux coordonnateurs de Beauport et de Sainte-Marie (Petits pommiers).

« Le travail d’une responsable de service de garde en milieu familial est extrêmement exigeant. Elles travaillent plus de 50 heures par semaine pour une paie de 35 heures ce qui est équivalant à 27 000 $ par année, c’est inacceptable », s’indigne Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Ces conditions de travail éhontées se détériorent de jour en jour et amènent les éducatrices à déserter la profession. Seulement sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, à la CSN, ce sont près de 200 femmes qui ont fermé leurs portes au cours des derniers mois, ce qui contribue à allonger les listes d’attente qui étaient déjà passablement volumineuse. C’est à se demander si la stratégie gouvernementale, ce n’est pas justement de tuer le réseau des services de garde en milieu familial. »

Prenez note qu’étant donné la situation sanitaire actuelle, qui se détériore dans la région comme dans bien des endroits du Québec, il n’y aura ni rassemblement ni manifestation de grévistes cette fois.

Les faits à propos des RSG affiliées à la CSN

  • Les RSG travaillent plus de 50 heures par semaine et ne sont payées que pour 35 heures ;
  • 27 000 $, c’est le revenu annuel moyen d’une RSG (une fois les dépenses couvertes) ;
  • Les RSG demandent une rémunération équivalente à une éducatrice en CPE, non formée, au premier échelon ;
  • Le ministère veut appauvrir les RSG avec des offres sous le taux d’inflation (7,67 % en quatre ans) ;
  • Les RSG désertent massivement la profession. Il est estimé que 12 000 places pour les enfants ont disparu depuis le début de la pandémie ;
  • Les RSG sont en négociation depuis mars 2019. Elles ont demandé et obtenu du ministère du Travail la nomination d’un médiateur, en août dernier ;
  • Les 25 et 28 septembre 2020, les RSG poursuivront leurs rencontres de médiation.