Nos camarades de l’Association des travailleurs du préhospitalier (CSN) sont actuellement en campagne pour dénoncer le manque d’ambulance dans la Capitale-Nationale. Malgré une augmentation de la population et une augmentation du volume d’appels, il n’y a eu aucun ajout d’heure dans la région depuis 2019. Résultat, la région est à découvert plusieurs fois par jour (c’est-à-dire qu’il n’y a aucune ambulance de disponible pour répondre à un appel). Cette situation est intenable et dangereuse. Outre des sorties dans les médias, des affiches et des dépliants, les paramédics ont également lancé une pétition sur le site change.org. Merci de la signer et de la faire circuler.

Négociations à venir

Ça va gronder

Plusieurs syndicats de la région sont actuellement en négociation et vont vraisemblablement être en moyens de pression dans les prochaines semaines et mois. Voici une liste non exhaustive.

Traditionnellement, plusieurs groupes de travailleuses et de travailleurs, dont la négociation dépend en tout ou en partie du Conseil du trésor, doivent attendre la conclusion des négociations du secteur public avant que la leur ne commence réellement. Voici les principaux :

Les Centres de la petite enfance (CPE) sont actuellement en campagne contre la surcharge de travail. Malgré des gains historiques lors de la dernière négociation, les problèmes du réseau demeurent entiers. Les syndicats s’attendent à devoir mener une solide bataille pour récupérer les pertes causées par l’inflation et poursuivre le rattrapage salarial tellement nécessaire pour rendre de nouveau le réseau attrayant. C’est à ce prix que l’on parviendra éventuellement à résorber la pénurie de personnel et offrir des places à toutes les familles qui en ont besoin. Les responsables en service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) sont sensiblement dans la même situation.

Les paramédics aussi sont en campagne actuellement (sur le manque d’ambulance, voir ci-contre). Les syndicats espèrent reprendre la négociation là où ils l’avaient laissée la dernière fois et continuer de progresser sur les enjeux qui leur tiennent à cœur.

À la SAQ, le SEMB est confronté à des coupures de postes et d’heures. En effet, en pleine négo, la direction de la SAQ veut abolir 64 postes et réduire les heures d’ouverture dans une vingtaine de succursales à la grandeur du Québec, alors même que le syndicat revendique plutôt la diminution de la proportion de travailleuses et de travailleurs à temps partiel (c’est le lot de près de 70 % des 5 500 membres du SEMB). Les syndiqué-es anticipent une négo corsée et rude.

Parmi les autres groupes en négociation avec le Conseil du trésor, on compte également les traversiers, les agents de la paix en service correctionnel, l’aide juridique et la BAnQ. Tous font face à des enjeux salariaux et de pénurie de main-d’œuvre.

Dans le secteur privé aussi

Dans le secteur privé aussi, plusieurs négociations sont rendues à l’étape des moyens de pression. Dans les dernières semaines, les syndiqué-es des librairies Renaud-Bray, d’Outils Garant ainsi que deux scieries de la Beauce ont adopté des mandats de moyens de pression à l’exclusion de la grève.

Plus tard cette année, nous retrouverons également sur l’écran radar le secteur de l’hôtellerie qui présentera le plus large front uni de toute son histoire pour la négociation coordonnée. Les camarades de Beneva seront également en négociation, tout comme ceux de l’entrepôt Métro Newton, et ceux et celles de la CSN-Construction (non sans avoir d’abord dû se soumettre à un maraudage intense ce printemps).


Extrait du numéro de mars 2024 du journal Le Réflexe