Actualité sociale et syndicale


Résidence La Roseraie

Négociation coordonnée des CHP

C’est parti

La négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés est bel et bien démarrée. Un premier règlement respectant la plateforme de négociation a été adopté le 14 décembre au Manoir Sully tandis que des votes de moyens de pression, excluant la grève, ont été pris au début du mois de janvier dans deux résidences du Groupe Sélection (Roseraie et Les Marronniers).

Moyens de pression

Fortes de mandats adoptés à l’unanimité, il est fort probable que les sections Roseraies et Les Marronniers du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN entament des moyens de pression d’ici la fin du mois. L’objectif est de forcer l’employeur à négocier le volet salarial des deux accréditations (le normatif est réglé). Les travailleuses et travailleurs des deux résidences réclament notamment un salaire minimum de 18 $/heure.

Rappelons que la CSN et la FTQ se sont entendues pour revendiquer un salaire minimum de 18 $/heure pour les préposé-es aux bénéficiaires à l’entretien et aux services alimentaires des centres d’hébergement privés. Cette demande s’avère nécessaire pour contrer les conditions de pauvreté auxquelles sont soumis ces travailleuses et travailleurs essentiels.

Un 1er règlement

De leur côté, les travailleuses et les travailleurs de la section Manoir Sully du syndicat ont adopté à 100 %, le 14 décembre dernier, l’entente de principe qui leur était présentée. La nouvelle convention respecte la plateforme de la négociation coordonnée, prévoit un salaire minimum de 18 $ et des augmentations d’environ 4 $ sur 3 ans selon le titre d’emploi.

Rappelons que 10 sections du syndicat régional représentant un peu moins de 500 travailleuses et travailleurs participent à la présente ronde de négociation coordonnée.


Restaurants de l’Assemblée nationale

Les parlementaires vont voir la CSN dans leur soupe

Les travailleuses et les travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale, qui ont rejoint la CSN en mai dernier, sont en mode mobilisation pour la négociation de leur première convention collective. Un mandat de moyens de pression a été adopté à l’unanimité, à la fin du mois de novembre.

Depuis, les syndiqué-es multiplient les moyens de visibilité (port du foulard, rassemblement à l’extérieur). Des actions qui ne sont pas passées inaperçues puisque des députés des groupes solidaires et péquistes ont posé des questions et signifié verbalement leur appui de principe. Il y a fort à parier que les parlementaires risquent de voir la CSN dans leur soupe, littéralement, si la négociation n’avance pas rapidement.


Photo: Pascal Ratthé

Rien ne va plus à Héma-Québec

Alors que les infirmières et infirmières auxiliaires croyaient avoir en poche une entente de principe, d’ailleurs adoptée en bonne et due forme en juillet dernier, leur employeur renie sa parole et veut maintenant leur retirer la parité avec leurs collègues du secteur public. Après quatre ans de négociation, les syndiquées ont donc repris le sentier de la mobilisation. Un front commun avec leurs collègues de Montréal, affiliées à la CSQ, a été créé et une première manifestation simultanée a eu lieu le 18 décembre dernier.

La situation est d’autant plus choquante que leurs syndicats ont appris récemment que le premier dirigeant d’Héma-Québec a eu droit à une augmentation salariale de pas moins de 30 % entre 2019 et 2020. Pendant ce temps, les infirmières et infirmières auxiliaires de l’organisme n’ont reçu aucune augmentation salariale depuis 2018.


Photo : Louise Leblanc

Le plan de mobilisation et de recours à la grève se précise

Ce dimanche, 15 janvier, se tenait l’assemblée générale du Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R. (CSN) et du Syndicat des employés du transport scolaire Tremblay et Paradis (CSN) afin de paufiner leur plan de mobilisation et de recours à la grève. Depuis, les deux syndicats ont envoyé des avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher un arrêt de travail au matin du 30 janvier prochain. On reste à l’affût pour la suite des événements. Solidarité !


Les voyages forment la jeunesse

(… et les syndicalistes)

Une trentaine de militantes et militants du conseil central, plusieurs accompagnés de leurs enfants, ont pris le bus un beau samedi matin d’octobre. Non, ce n’était pas pour aller aux pommes, mais plutôt pour soutenir les grévistes de la COOP de Lanaudière qui soulignaient un an de conflit par une marche. Au moment d’écrire ces lignes le dossier n’était malheureusement toujours pas réglé.


Bannière du conseil central lors de la grande manifestation pour la justice sociale et climatique du 23 septembre dernier.

Climat, justice sociale : même combat

Le conseil central participe à la mise sur pied d’une nouvelle coalition régionale sur les thèmes de la justice sociale et climatique. Le besoin de se coaliser de façon permanente s’est fait sentir après quelques années d’organisation ad hoc d’évènements et de manifestations avec toujours sensiblement les mêmes acteurs des milieux étudiants, communautaires et féministes.

Trois revendications centrales ont été retenues par la nouvelle coalition, soit : accélérer la lutte à la crise écologique, notamment par une sortie urgente des énergies fossiles, réinvestir massivement dans les programmes sociaux et les services publics et, finalement, mettre de l’avant une transition juste pour les communautés et les travailleuses et les travailleurs. Outre son lancement le 2 février, le premier projet de la Coalition sera l’organisation d’une grande manifestation le 22 avril pour le Jour de la Terre.


Solidarité intersyndicale

Des syndicats de la région au rendez-vous

On le sait, les conflits de travail peuvent être particulièrement durs sur le moral et le portefeuille des travailleuses et des travailleurs qui les vivent, surtout quand les semaines succèdent aux mois et que le conflit s’enlise. C’est dans ce contexte que la solidarité, notamment financière, prend toute son importance.

À l’heure où le conseil central milite activement pour que les syndicats affiliés se dotent de politiques formelles de dons (une proposition type sera d’ailleurs déposée à la prochaine assemblée générale), nous voulons souligner la solidarité exemplaire du secteur de l’hôtellerie. En effet, alors que le lock-out au Hilton Homewood Suites de Tremblant, dans les Laurentides, s’éternisait (c’est réglé depuis) ; trois syndicats de la région ont voté en assemblée générale de faire un don rétroactif et récurrent de 100 $/mois tant que durerait le conflit. Il s’agit des camarades du Château Mont-Sainte-Anne, de l’Hôtel Classique et de l’Hôtel Le Concorde. Un exemple inspirant.


Violences faites aux femmes

Un geste concret de solidarité

Cette année, les membres du comité de condition féminine du conseil central ont décidé de souligner le 6 décembre et les 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes par un geste concret de solidarité. En effet, elles ont organisé une collecte de vêtements d’hiver pour Inter-Elles, une maison d’hébergement de deuxième étape accueillant les femmes victimes de violence conjugale. Les dons ont été remis à l’organisme en marge d’un rassemblement tenu le 6 décembre au 155, boul. Charest Est. C’était important pour nous non seulement de nous recueillir, mais aussi de poser un geste concret de solidarité.


Trois ans sans augmentation

Au 31 décembre, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CSN) soulignait une troisième année consécutive sans augmentation de salaire (leur convention est échue depuis deux ans). Les échos que nous recevons indiquent que l’employeur n’est pas près de régler et voudrait imposer la structure salariale du mouvement Desjardins.

Lors des premières activités de visibilité des syndiqué-es, cet automne, la présidente du conseil central, Barbara Poirier, s’amusait que le baptême du camion de la mob du conseil central ait eu lieu devant… les locaux de l’édifice historique de la CSN à Québec. « On avait dit que si les boss ne voulaient pas nous voir dans leur cour, ils avaient juste à se tasser du chemin, j’avoue que je n’aurais jamais pensé que l’on serait ici pour notre première sortie », avait-elle alors dit en souriant. C’était en octobre, disons qu’on commence à la trouver de moins en moins drôle.


Extrait du numéro de février 2023 du journal Le Réflexe.