Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) soulignera aujourd’hui, dans la dignité et le recueillement, la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. Dans de nombreux milieux de travail, une minute de silence sera observée à 10 h précises afin d’honorer leur mémoire. Cette journée nous rappelle qu’il faut poursuivre sans relâche l’action syndicale pour la prévention des accidents et des maladies du travail.

« Malheureusement, des accidents mortels arrivent encore. Il est impératif que la ministre du travail, Dominique Viens, agisse rapidement pour obliger les employeurs à rendre les milieux de travail sains et sécuritaires », affirme la présidente du conseil central, Ann Gingras.
Rappelons-nous que les mécanismes de prévention prévus à la Loi sur la santé et la sécurité du Travail ne s’appliquent qu’à près de 20 % des travailleuses et travailleurs au Québec, et ce, depuis 1985. C’est dire qu’une majorité de secteurs d’activité en sont exclus. Dans le dernier rapport annuel disponible de la CNESST (2015), nous constatons que les décès sont en hausse de 20 %. Plus précisément, on déplore 69 accidents mortels du travail et 127 personnes décédées à la suite de maladies professionnelles, telles que l’amiantose ou la silicose, des maladies reconnues !
« L’État doit en prendre acte et faire en sorte que les mécanismes de prévention prévus à la Loi sur la santé et la sécurité du travail s’appliquent à l’ensemble des milieux de travail. Manifestement, le conseil d’administration de la CNESST fait du surplace depuis plus de 30 ans. Alors, il est plus qu’urgent que Mme Viens intervienne. Des vies en dépendent! », conclut Ann Gingras.