Victoire pour les travailleuses et les travailleurs

Six ans après les premières représentations, la CNESST a enfin développé un système évitant aux personnes accidentées de devoir payer leurs médicaments à la pharmacie pour se les faire rembourser ensuite. Il s’agit d’une victoire syndicale profitant à tous et toutes, que l’on soit syndiqué ou pas.

Par Gilles Lamontagne, vice-président

C’est au début 2013 que le comité des assurances de la Fédération de la santé et des services sociaux et de la Fédération des professionnèles, en cherchant des moyens de diminuer le coût des assurances collectives, réalise qu’il y a un problème avec la CNESST. En effet, de nombreuses personnes en arrêt de travail à la suite d’une maladie professionnelle ou d’un accident de travail continuaient de faire assumer par leurs assurances, les coûts de médicaments qui auraient dû être remboursés par la CNESST. La raison était fort simple : il n’y avait que la franchise à payer avec l’assurance, alors qu’avec la CNESST, les gens devaient d’abord débourser et se faire rembourser par la suite.

Des sommes considérables étaient ainsi défrayées par le régime d’assurances collectives, alors qu’elles auraient dû être assumées par la CNESST. Considérant que le coût des médicaments représente de 70 % à 90 % de la facture des assurances collectives, on comprend rapidement le problème si le régime assume plus de coûts que ce qu’il devrait.

Avec l’aide de SSQ et du représentant de la CSN au CA de la CNESST, le comité des assurances FSSS / FP a proposé des solutions et a fait de nombreuses représentations pour trouver une solution. Il aura fallu 5 années avant que la CNESST puisse développer un système faisant en sorte que toutes les personnes accidentées du Québec (syndiquées ou pas) puissent avoir droit de recevoir du pharmacien, leur médicament sans avoir à débourser un dollar. 

Il s’agit d’une grande victoire pour les personnes accidentées, car bon nombre d’entre elles n’avaient pas les moyens d’attendre le remboursement de la CNESST et donc ne pouvaient se soigner adéquatement et risquaient donc de demeurer plus longtemps en arrêt de travail. 

Une victoire aussi pour tous les régimes d’assurances collectives qui devraient, au cours des prochains mois, voir leurs factures de médicaments baisser de façon substantielle. Nous pouvons être fiers de la manière CSN. Travailler pour les membres et la société dans le seul but d’améliorer la qualité de vie.


Extrait du numéro de septembre 2019 du journal Le Réflexe