« Un petit pas dans la bonne direction » selon le syndicat des paramédics

Québec, 19 février 2019. – « Nous saluons l’annonce du CIUSSS de la Capitale-Nationale concernant l’ajout de 8 760 heures supplémentaires pour les services préhospitaliers d’urgence, a déclaré Frédéric Maheux, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH–CSN), ça confirme le problème de manque de ressources ambulancières dans la région de la Capitale-Nationale que nous décrions depuis près de 2 mois. »

Frédéric Maheux, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH–CSN),

Selon le syndicat, l’ajout d’heures supplémentaires est un petit pas dans la bonne direction. « On comprend que la vision du CIUSSS est de planifier une gestion serrée de la répartition des appels par rapport à la quantité de départ de véhicules ambulanciers par période de 24 heures », explique Frédéric Maheux.

« Nous n’appliquons malheureusement pas une couverture ambulancière efficace utilisant régulièrement des points de services stratégiques afin de réduire le délai de temps-réponse », regrette Frédéric Maheux. « Actuellement, il y a des délais d’affectation sur des appels urgents et non urgents qui sont reliés directement au manque de ressources. Il ne faut pas oublier que les ambulances sont souvent retenues dans les centres hospitaliers à cause des urgences qui débordent », rappelle le syndicaliste.

Selon le président du syndicat des paramédics, l’ajout de 8 760 heures supplémentaires ne se traduira sur le terrain que par trois départs d’ambulance de plus par période de 24 heures. Pourtant, dans les dernières semaines, les paramédics ont eu peine à suffire à la tâche malgré l’ajout de 6 à 7 départs d’ambulance pour la même période, rappelle-t-il.

« Les heures supplémentaires annoncées aujourd’hui sont nécessaires, mais nous ne pouvons pas crier victoire », croit Frédéric Maheux. « Les heures qui ont été accordées sont à peine suffisantes pour nous maintenir la tête hors de l’eau », déplore-t-il. « Nous allons nous faire dépeindre comme un syndicat qui grogne et qui n’en a jamais assez, mais tout ce que nous demandons, ce sont des solutions qui vont avoir un impact réel pour la population de la Capitale-Nationale », conclut-il.