L’Hôtel de ville de Baie-Saint-Paul (source: Google Street View)

Baie-Saint-Paul

Réaction syndicale au rapport d’enquête

Baie-Saint-Paul, 29 avril 2021. – « Il n’est pas dans nos habitudes de plaider sur la place publique mais nous nous devons de réagir à certaines affirmations récentes de la partie patronale dans le cas d’une enquête sur des accusations de harcèlement psychologique à la Ville de Baie-Saint-Paul, » a déclaré Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Face à un climat de travail très préoccupant, et ce, depuis fort longtemps, le Syndicat des employé-es de la Ville de Baie-Saint-Paul (CSN) a dénoncé la situation lors d’une rencontre du comité des relations de travail le 20 janvier dernier. Un grief fût déposé par la suite, le 22 janvier, concernant du harcèlement psychologique. C’est en réaction à cette action que la municipalité a choisi de mener une enquête. La partie syndicale n’a pas été consultée, ni sur le processus, ni sur le choix de l’enquêteur.

« Il n’y a pas eu de consultation, c’est une action unilatérale, ce n’est pas un processus consensuel, » précise Ann Gingras. Selon elle, il s’agit d’un travail bâclé. « La liste des témoins a été épurée, plusieurs personnes n’ont pas été interrogées, c’est une enquête peu crédible, » révèle la présidente du conseil central. « Quand tu ne cherches pas la vérité, tu ne la trouve pas et c’est manifestement ce qui est arrivé. »  De plus, les pistes de solution amenées reposent sur un programme déjà existant à la municipalité.

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Baie-Saint-Paul (CSN) se désole de voir que des salariés sont montrés du doigt pour avoir dénoncé la situation dans les médias. « Il faut les comprendre. Ça a été un processus long et extrêmement éprouvant. L’employeur nous a informé le 29 janvier qu’il nommait un enquêteur, ensuite nous n’avons eu aucune nouvelle et le mauvais climat de travail était dur à supporter, » explique le président du syndicat, Gaétan Boivin. « Il y avait beaucoup de détresse psychologique; j’ai vu du monde complètement défaits et la Ville ne faisait rien pour les rassurer. C’est parce qu’ils ne voyaient pas de volonté de bouger du côté de la Ville que les gens sont sortis. Nous aurions grandement souhaité le dialogue nous aussi M. le Maire. »

Une version du rapport d’enquête, dont les conclusions ont été caviardées, a été transmise à la partie syndicale plus d’un mois après sa réception par la municipalité. Les conclusions du rapport qui sont restreintes aux travaux publics sont très choquantes.

Selon le syndicat, l’action unilatérale de la Ville de Baie-Saint-Paul ne le dégage pas de ses obligations syndicales. « On va poursuivre notre travail de notre côté, pour nous ça ne règle pas le dossier, il y a des griefs qui ont été déposés qui vont au-delà des travaux publics. Le processus suivra son cours, » rappelle Gaétan Boivin. « Ce sera à un arbitre de grief de déterminer s’il y a eu harcèlement psychologique ou pas. Ce que les gens veulent c’est être respectés, est-ce trop demander? »

La partie syndicale n’émettra pas d’autres commentaires.