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Grève des RSG affiliées à la CSN

Les RSG en grève ont manifesté à Québec

Services de garde en milieu familial

Grève des RSG affiliées à la CSN

Québec, 18 juin 2020. – Les responsables des services de garde (RSG) en milieu familial affiliées à la CSN tiennent aujourd’hui une journée de grève à l’échelle nationale pour dénoncer un abandon du réseau par le gouvernement. Au cœur du litige, une négociation qui ne va nulle part, un exode massif des RSG et une fermeture totale du gouvernement envers l’amélioration des conditions de travail des milliers de femmes qui composent le réseau.

À Québec, une manifestation des grévistes est partie du ministère de la Famille pour se rendre à l’Assemblée nationale. Dans notre région, les services de garde touchés par la grève sont ceux affiliés aux bureaux coordonnateurs des CPE Joli-cœur et Le Kangourou ainsi que les bureaux coordonnateurs de Beauport et de Sainte-Marie (Petits pommiers).

Une crise à venir

« Là, il commence à être minuit moins une et on se demande ce qu’attend le gouvernement pour lancer un signal de soutien et de valorisation de notre travail. Les faits ne mentent pas : depuis le début de l’année, ce sont des centaines de services de garde qui ont fermé. Le manque de vision du gouvernement est en train de générer une crise dans l’une des plus importantes infrastructures socioéconomiques du Québec », explique Karine Morisseau, porte-parole des RSG–CSN.

En négociation depuis plus d’un an, les RSG–CSN doivent maintenant composer avec des offres sous l’inflation projetée au cours des prochaines années. Une situation d’autant plus difficile que le contexte de la COVID-19 apporte de nouvelles exigences et des dépenses accrues que doivent assumer les RSG.

« Notre réseau accueille normalement plus de 90 000 enfants au quotidien, et cela constitue un service essentiel pour les parents partout au Québec. Est-ce que le gouvernement pelte par en avant et attend de se retrouver avec une pénurie massive, comme ça a été le cas pour les préposé-es aux bénéficiaires en CHSLD ? C’est toujours la même histoire : le milieu tire la sonnette d’alarme et ça prend des années avant que les choses changent. Je crois qu’on peut faire mieux dès maintenant, pour nous, pour les enfants et pour les parents qui ont besoin de ce service », ajoute Karine Morisseau.

Le soutien du réseau doit devenir une priorité

« Le gouvernement parle de relancer le Québec sur toutes les tribunes, alors c’est évident que nous sommes étonnées que, du même coup, il laisse des miettes sur la table pour un réseau porté à bout de bras par des milliers de femmes. C’est un drôle de message, surtout que la pénurie de places s’accentue semaine après semaine. En refusant de soutenir adéquatement le réseau, le gouvernement va finir par placer les parents dans une situation intenable. Ils vont aller où tous ces enfants ? Il faut mettre en place les conditions gagnantes pour préserver les milieux de garde familiaux. Nos RSG en font déjà assez, c’est au tour du gouvernement de faire preuve de vision », commente Lucie Longchamps, vice-présidente du secteur privé de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« La crise que nous traversons actuellement fait la démonstration que les responsables des services de garde en milieu familial offrent jour après jour un service essentiel pour les parents du Québec, ces femmes-là méritent d’être reconnues et rémunérées convenablement pour le travail remarquable qu’elles fournissent », conclut Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « elles peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central et de toute la CSN dans la lutte pour le respect qu’elles mènent actuellement ».

Négociation du secteur public : plein les bottines

De vieilles chaussures ont été installées aujourd’hui devant l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ), sur le chemin Saint-Louis, par des membres du SPTSSS-CSN.

Négociation du secteur public

Les professionnel-les et les techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux en ont plein les bottines

Québec, 17 juin 2020 – De vieilles chaussures ont été installées aujourd’hui devant l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ), sur le chemin Saint-Louis, afin de démontrer la dégradation des conditions de travail et l’usure que vit le personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Cette action a été organisée par les professionnel-les et les techniciennes et techniciens membres de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN), qui se sont rassemblés en compagnie d’autres travailleuses et travailleurs du réseau pour envoyer ce signal d’urgence au gouvernement du Québec, avec qui les négociations de leurs conditions de travail n’avancent pas aussi vite que souhaité.

« Comme nos vieux souliers, nous sommes usés par notre charge de travail démesurée, clame Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale. Des personnes qualifiées pour porter nos souliers, il n’en pleut pas, et si nous voulons garder ce personnel indispensable en place, il va falloir de meilleures conditions de travail. Présentement, nous sommes pris avec des listes d’attente qui s’allongent ainsi que des équipes réduites qui doivent prendre en charge un trop grand nombre de dossiers et de patients. »

La FP-CSN, qui représente plusieurs milliers de membres qui vivent dans des conditions de travail difficiles, demande à discuter de façon plus soutenue afin de résoudre les problèmes criants de charge de travail, de santé et sécurité et de conciliation travail-famille et vie personnelle.

« Nous nous entendons avec l’employeur sur la nécessité d’améliorer l’attraction et la rétention des salarié-es. Néanmoins, ce n’est sûrement pas en limitant l’accès aux mesures de conciliation travail-famille et vie personnelle ainsi qu’en augmentant le droit de gérance que nous retiendrons les professionnel-les et les techniciennes et techniciens dans notre réseau. Pour que nos milieux de travail deviennent attractifs, des avancées sont nécessaires au niveau des conditions de travail et de la vie professionnelle », affirme Danny Roy, vice-président responsable de la négociation du secteur public pour la FP-CSN. 

Des actions de mobilisation se multiplient depuis plusieurs jours, partout au Québec, pour démontrer au gouvernement l’urgence d’agir pour corriger les nombreux problèmes vécus dans nos services publics. La pandémie a contribué à mettre en évidence des problématiques que la CSN tente de corriger depuis de nombreuses années. Les syndicats soutiennent que c’est la qualité des services qui est mise à dure épreuve.

Le syndicat répétera cette action le jeudi 18 juin 2020, à partir de 11 h 30, devant une autre installation de l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ), au 525 boulevard Hamel, à Québec.

Opération de visibilité des syndicats CSN du secteur public

Des silhouettes géantes appelant à ne pas attendre la prochaine crise avant d’agir ont été posées à proximité de plusieurs établissements de santé et de services sociaux du territoire.

Opération de visibilité des syndicats CSN du secteur public

Une bannière géante a été déployée à plusieurs endroits, notamment sur le Centre d’hébergement Saint-Augustin.

Québec, 16 juin 2020. – Ce matin, des travailleuses et des travailleurs des services publics ont lancé une opération de visibilité dans la région de Québec–Chaudière-Appalaches. Des silhouettes géantes appelant à ne pas attendre la prochaine crise avant d’agir ont été posées à proximité de plusieurs établissements de santé et de services sociaux du territoire. De plus, une bannière géante sur laquelle on pouvait lire « URGENCE D’AGIR – SERVICES PUBLICS À REBÂTIR » a été déployée à plusieurs endroits, notamment sur le Mont d’Youville, le Centre d’hébergement Saint-Augustin, l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, Partagec et sur la traverse Québec-Lévis.

Par cette action d’éclat, les membres de la CSN, œuvrant dans les services publics, veulent ainsi marquer leur mécontentement quant au déroulement de la négociation actuelle et indiquer au gouvernement que l’offre globale qu’il propose est insuffisante tant sur le plan des conditions de travail que sur celui des salaires.

« Les offres du gouvernement sur le plan salarial ne sont certainement pas à la hauteur! 5 % sur trois ans, c’est garantir qu’encore une fois les salarié-es vont s’appauvrir, dénonce la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras. Nous en appelons au contraire à être plus sérieux. Il faut réinvestir dans nos services publics. La crise que nous traversons a révélé toute l’importance des services publics, mais aussi à quel point ils ont été mis à mal par les politiques d’austérité, les réformes centralisatrices et la détérioration des conditions de travail du personnel. L’heure est à la mise en place de solutions structurantes et il faut agir maintenant ! »

Négociations dans la santé et les services sociaux

Des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux se sont rassemblés ce midi devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus pour appuyer leur comité de négociation.

Négociations dans la santé et les services sociaux

L’heure est aux solutions!

Québec, 12 juin 2020. – Des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux se sont rassemblés ce midi devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, comme leurs collègues un peu partout dans la province, pour appuyer leur comité de négociation qui tente de conclure une entente pour le renouvellement de la convention collective. Pour ces milliers de salarié-es, au cœur de la crise de la COVID-19, ces négociations doivent permettre de donner un coup de barre important pour assurer la pérennité des services publics.

« Alors que le premier ministre utilise toutes les tribunes pour dénigrer les syndicats et dénaturer le processus de négociation », explique Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « nous sentions le besoin de donner l’heure juste du terrain. Cela diffère grandement du portrait dépeint tous les jours par notre premier ministre. On est loin de son monde de licornes.  D’ailleurs, les difficultés sont grandes pour organiser une mobilisation dans le contexte actuel ». Il est important de noter que le rassemblement s’est tenu en respectant toutes les règles de distanciation sociales prescrites par la santé publique.

« On ne peut pas d’un côté louanger le personnel du réseau de la santé et des services sociaux pour le travail colossal accompli dans la lutte contre la pandémie et de l’autre dénigrer leurs syndicats », a poursuivi Ann Gingras, « ce ne sont pas les syndicats qui vont bénéficier d’un bon règlement ou continuer de souffrir de conditions détériorées, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras ». Selon la syndicaliste, les salarié-es méritent d’être pleinement reconnus à leur juste valeur et l’on ne devrait pas faire de la petite politique sur leur dos.

« La crise que nous traversons a jeté une lumière crue à la fois sur l’importance capitale des services publics et sur les graves problèmes qui les minent », ajoute la présidente du conseil central, « nos services publics ont été mis à mal par des années d’austérité et le personnel était déjà souffrant avant le début de la crise. C’est inadmissible de pelleter la faute uniquement sur le dos du gouvernement précédent. Il y a urgence d’agir et de réinvestir massivement pour les rebâtir et ainsi donner de l’air aux hommes et aux femmes qui portent le réseau à bout de bras jour après jour ».

« Ce n’est jamais très populaire pour un syndicat de parler de salaire, les gens se disent ‘’on sait bien, ils sont en négo’’, mais il faut en parler », conclut Ann Gingras, « ce qu’offre actuellement le gouvernement est nettement insuffisant et indécent : 5 % d’augmentation sur trois ans, ça ne couvre même pas l’augmentation du coût de la vie, ça signifie condamner les gens à continuer de s’appauvrir alors que ça fait des années que les conditions de travail se détériorent ». La présidente du conseil central est d’avis que « ce n’est certainement pas avec de telles offres que l’on va attirer la relève et la retenir, ce qui est la base pour surmonter la pénurie de personnel et améliorer de façon durable les conditions de travail du personnel ».

À propos

Neuf grands syndicats regroupant plus de 21 000 personnes salariées du réseau public de la santé et des services sociaux des régions de Québec et Chaudière-Appalaches sont affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

C’est le temps de prendre soin des cégeps

Des représentants des enseignantes et des enseignants des cégeps de Limoilou, Garneau, Lévis-Lauzon et Champlain St-Lawrence se sont rassemblés devant le campus de Québec du cégep Limoilou jeudi matin.

C’est le temps de prendre soin des cégeps

Québec, le 11 juin 2020 – En plein débat sur les perspectives de relance économique, des représentants des enseignantes et des enseignants des cégeps de Limoilou, Garneau, Lévis-Lauzon et Champlain St-Lawrence se sont rassemblés devant le campus de Québec du cégep Limoilou afin de demander au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, des investissements pour répondre aux besoins de l’enseignement dans le cadre de la négociation de la convention collective du réseau collégial.

Pour Robin Cormier, président du Syndicat des professeures et professeurs du cégep Limoilou (CSN), il est important de souligner tout le travail fait à distance, en pleine crise sanitaire, par les enseignantes et enseignants des cégeps. « Dès le début de la pandémie, nous avons dû ajuster rapidement nos cours, afin d’être en mesure de dispenser de l’enseignement en mode virtuel. Les profs viennent de remettre les notes sur les travaux et les examens de fin de session. Aujourd’hui, nous demandons à la partie patronale d’adapter le calcul de la charge d’enseignement en fonction des réalités de la formation à distance », affirme-t-il.

Pour Yves de Repentigny, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (CSN), le contexte se prête actuellement à une négociation rapide et ciblée. « Notre comité de négociation est prêt. Nous sommes capables de terminer notre négociation avant la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Évidemment, cela prendra de la volonté du côté patronal et des ressources financières pour améliorer les conditions de travail de nos membres, entre autres ceux et celles qui sont les plus précaires.  Nos cégeps étaient sous-financés avant la crise, ils le sont encore aujourd’hui ».

La FNEEQ-CSN donne comme exemple les enseignantes et enseignants à la formation continue, dont l’expérience n’est pas reconnue, qui ne sont pas rémunérés pour faire l’encadrement des étudiantes et étudiants et qui gagnent souvent moitié moins qu’une personne au régulier.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « les cégeps sont toute une force au Québec. Ce niveau d’enseignement a permis à des milliers de Québécois et de Québécoises de poursuivre leurs études. Seulement dans notre région, les cégeps comptent près de 4000 travailleurs et travailleuses ainsi que les dizaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants qui, tous les jours, font partie intégrante de notre économie. En ce sens, l’éducation doit être un élément substantiel pour la relance de notre économie. À la sortie de cette pandémie, faisons les choses correctement. Il est plus que temps d’investir dans le réseau collégial », conclut-elle.