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Manifestation pour le maintien des primes

Une manifestation pour le maintien des primes dans le secteur public a eu lieu ce matin devant le Conseil du trésor, à Québec.

Négociation du secteur public

En pleine pénurie de personnel, appauvrir les travailleuses et les travailleurs serait catastrophique, prévient la CSN

Québec, 9 septembre 2020 – « Nous ne laisserons pas ce gouvernement plumer les services publics », ont clamé des travailleuses et des travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation membres de la CSN lors d’une action d’éclat qui s’est déroulée à Québec ce matin. Des sacs de plumes ont été soufflés tout d’abord à l’intérieur des bureaux du Conseil du trésor, puis devant l’édifice, afin d’illustrer le plumage en règle que le gouvernement s’apprête à faire subir à des dizaines de milliers de personnes œuvrant dans les services publics en mettant fin, le 30 septembre prochain, à plusieurs primes d’attraction et de rétention.

Ces primes, qui étaient intégrées aux conventions collectives, prenaient fin le 30 mars dernier. À la suite de représentations faites par la CSN auprès du Conseil du trésor au mois de mars, le gouvernement avait accepté de les maintenir jusqu’au 30 septembre. Maintenant, il semble bien décidé à les abolir à la fin du mois. « En pleine pandémie et avec toutes les difficultés qu’on a à attirer et à retenir le personnel dans les services publics, ça n’a aucun sens d’appauvrir des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs », lance Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.   

Celles et ceux qui se verront privés d’une partie de leur revenu sont des ouvriers spécialisés, des psychologues, des salarié-es œuvrant auprès de personnes présentant des troubles graves de comportement ainsi que des salarié-es travaillant dans un CHSLD ou dans un établissement du Grand Nord. Pour certaines de ces personnes, comme les psychologues, la perte de revenu pourrait s’élever à 7000 $ par année. Pour d’autres travailleurs, comme les ouvriers visés par la prime, la décision du gouvernement les privera de 10 % de leur revenu, ce qui pourrait signifier jusqu’à 5000 $ de moins par année. « Quand on sait que les ouvriers spécialisés du secteur public gagnent déjà jusqu’à 32 % de moins que ceux qui travaillent dans les autres secteurs, on se demande bien qui va encore vouloir occuper ces emplois dans nos réseaux », ajoute Caroline Senneville.

La CSN revendique que les primes en question soient reconduites dans les nouvelles conventions collectives et que la prime des ouvriers spécialisés soit élargie à d’autres titres d’emploi, notamment les mécaniciens d’entretien (millwrights), les ébénistes et les soudeurs, qui sont tous des titres d’emploi pour lesquels la CSN a identifié des problèmes de recrutement.

« Le Conseil du trésor doit bien mesurer les conséquences que pourraient avoir ces économies de bout de chandelle sur le dos du personnel. En appauvrissant les travailleuses et les travailleurs, c’est un bien mauvais message que le gouvernement envoie dans les réseaux et, ultimement, ce sont les services à la population qui perdront des plumes », conclut Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Respect de l’ancienneté : Les chauffeurs du RTC ont manifesté ce midi

Respect de l’ancienneté : Les chauffeurs du RTC ont manifesté ce midi

Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain inc. (SETPQM-CSN).

Québec, 27 août 2020. – Dès 4 h 30 ce matin, une activité de mobilisation regroupant les chauffeurs du RTC s’est amorcée. Celle-ci faisait suite à un rassemblement qui s’est déroulé entre 11 h et 13 h au 720, rue des Rocailles, siège social du RTC. Les personnes présentes ont souligné à maintes reprises que le respect de l’ancienneté est non négociable.

« Ce n’est pas une question de salaire ou de revendication de condition de travail. C’est tout simplement le respect d’une règle fondamentale qu’est l’ancienneté », affirme Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain inc. (SETPQM-CSN). « Nos membres ont été clairs, ils n’ont pas l’intention de reculer là-dessus. » Madame Fortin sera disponible pour des entrevues.

Les ASSS du Québec s’invitent à l’Assemblée nationale

Les ASSS du Québec s’invitent à l’Assemblée nationale

Québec, le 8 août 2020. – Des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) de partout au Québec se donnent rendez-vous aujourd’hui, devant l’Assemblée nationale, pour un second week-end « ASSS maintenant ou jamais ». Majoritairement des femmes, les ASSS exigent la juste reconnaissance de leur travail. Elles sont plus de 6000 au Québec à assurer le maintien à domicile de centaines de milliers de Québécoises et de Québécois qui, sans elles, devraient se tourner vers les centres d’hébergement avec soins.

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), cette juste reconnaissance passe en premier lieu par le règlement des plaintes en maintien de l’équité salariale, un dénouement qu’elles attendent depuis plus de dix ans. « Les ASSS ne sont pas placées correctement dans la structure salariale de l’état ce qui fait qu’elles ne reçoivent pas le salaire qu’elles devraient explique la vice-présidente de la FSSS–CSN, Josée Marcotte. Leur rôle et leurs responsabilités ont évolué sans qu’on corrige en même temps leur rémunération. Nous réclamons depuis 2010 une réévaluation complète de cet emploi, conformément à la Loi sur l’équité salariale. Jusqu’à maintenant, le gouvernement fait la sourde oreille ».

Pour la FSSS–CSN cette fermeture du gouvernement est paradoxale, car il a lui-même évoqué vouloir faire du soutien à domicile une priorité. Il faut savoir que les services dans ce secteur sont sous-développés au Québec. La plupart des aîné-es souhaitent demeurer à leur domicile le plus longtemps possible, mais les ressources sont insuffisantes. Pourtant, du point de vue budgétaire, il est beaucoup plus économique pour l’État d’assurer de bons services en soutien à domicile que dans les centres d’hébergement.

Négociations

En outre, la FSSS–CSN porte plusieurs propositions pour consolider le soutien à domicile à l’occasion des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public. « Nous sommes d’avis que les ASSS peuvent contribuer largement à l’amélioration de la qualité de vie des Québécoises et des Québécois en perte d’autonomie, poursuit Josée Marcotte. Par exemple, elles doivent faire partie des équipes soignantes. On doit améliorer les conditions encadrant l’intégration de nouvelles salariées dans les équipes. Comme d’autres salarié-es, elles souhaitent également qu’on trouve des solutions aux problèmes de conciliation famille-travail-études, en santé-sécurité ou encore aux surcharges de travail. »

Sortir de l’ombre

« Les ASSS œuvrent dans l’ombre depuis beaucoup trop longtemps, enchaîne la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Ann Gingras. Leur contribution est absolument essentielle, mais lorsque vient le temps de répondre aux défis que nous avons devant nous, elles sont complètement ignorées par les décideurs. On l’a vu au cours de la crise de la COVID-19 : leurs besoins, en termes de protection individuelle et d’organisation du travail, ont été complètement balayés du revers de la main. Pourtant, une partie de la solution se trouve bel et bien dans le soutien à domicile! Le premier ministre Legault vante ses Maisons des aînées à venir, mais il ferme les yeux devant la dévastation qui a eu lieu au niveau des services de soutien à domicile. »

Selon une récente étude de l’Institut canadien d’information sur la santé, une personne sur neuf admise en centre d’hébergement en 2018-2019 aurait pu demeurer à domicile en recevant les soins et services appropriés. Il en va non seulement de la saine gestion des finances publiques et de la qualité de vie de ces personnes, mais aussi de la nécessité d’enlever une certaine pression des CHSLD. Le lourd bilan de la COVID-19 dans les CHSLD milite en effet pour une révision des services en faveur du maintien à domicile.

Nouvelle convention collective chez MECART

Les membres du Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN) ont adopté à 100 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et la partie patronale.

Nouvelle convention collective chez MECART

Québec, 6 août 2020. – Réuni en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN) ont adopté à 100 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et la partie patronale jeudi dernier. C’est donc dire que ces travailleuses et travailleurs auront sous peu une nouvelle convention collective.

La convention collective, d’une durée de trois ans, prévoit des augmentations de salaire de 3 % la première année, 2,5 % la deuxième et 2,5 % la troisième avec une rétroactivité au 1er janvier 2020. La participation de l’employeur au régime de retraite est également bonifiée d’un montant forfaitaire équivalent à 5 % par année versé le 1er janvier 2021. Les syndiqué-es obtiennent finalement un congé mobile de plus.

Une assemblée sous le signe de la distanciation sociale.

« Nous considérons que nous avons atteint nos principaux objectifs et nous sommes très satisfaits du résultat », a commenté Denis Légaré, président du syndicat, « c’est une bonne convention collective qui va nous permettre d’améliorer nos conditions de travail ».

« Ce n’était pas gagné d’avance, il faut se rappeler que les membres du syndicat ont dû se voter un mandat de moyens de pression et même faire une heure de grève le 28 juillet pour faire débloquer la négociation », rappelle Barbara Poirier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « c’est la preuve que ça vaut la peine de se tenir syndicalement et d’exiger le respect ».

À propos

L’entreprise MECART fabrique des panneaux en acier qui peuvent être assemblés pour créer des bâtiments modulaires, des structures acoustiques ou tout autre environnement contrôlé.

Le Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui regroupe 25 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privés que publics.

Grève perlée chez MECART

Sur le coup de 14 h 45 aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs de MECART, à Saint-Augustin-de-Desmaures, se sont mis en grève jusqu’à la fin de la journée.

Grève perlée chez MECART

Québec, 28 juillet 2020. – Sur le coup de 14 h 45 aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs de MECART, à Saint-Augustin-de-Desmaures, se sont mis en grève jusqu’à la fin de la journée afin de faire pression sur leur employeur pour un retour rapide à la table de négociation. Il s’agit pour le moment d’un mouvement de grève perlée, les membres du syndicat seront de retour au travail mercredi matin, comme à l’habitude.

« Nos membres sont mobilisés et déterminés à obtenir une bonne convention collective, mais pour cela, il faut que la partie patronale revienne rapidement à la table de négociation avec des mandats pour régler », explique Jonathan Ouellet, vice-président du Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN), « la grève éclair d’aujourd’hui est en quelque sorte un avertissement et vise à démontrer le sérieux de la situation ». Le syndicat se déclare toujours prêt à négocier et entend ne rien négliger pour en arriver à une entente satisfaisante pour ses membres.

« Les travailleuses et les travailleurs de MECART savent qu’ils ont l’appui du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) dans leur mobilisation », a déclaré Barbara Poirier, vice-présidente du conseil central, « leurs demandes sont légitimes et nous sommes solidaires de leur mouvement, la partie patronale doit reconsidérer sa position et mettre les ressources pour régler ».

Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de MECART ont rejeté l’offre globale de la partie patronale et ont adopté à 92,5 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, le 23 juillet dernier. Une séance de négociation intensive a eu lieu depuis, mais s’est terminée abruptement. Les principaux points en litige portent sur les clauses à incidences monétaires et salariales.

À propos

L’entreprise MECART fabrique des panneaux en acier qui peuvent être assemblés pour créer des bâtiments modulaires, des structures acoustiques ou tout autre environnement contrôlé.

Le Syndicat des travailleurs de Mécart (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui regroupe 25 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privés que publics.