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Fermeture d’un programme au Cégep de Thetford : le Syndicat des enseignantes et des enseignants dénonce la décision et l’approche de la direction

Façade du Cégep de Thetford, Hugo Royer (wikicommons)

Fermeture d’un programme au Cégep de Thetford 

Le Syndicat des enseignantes et des enseignants dénonce la décision et l’approche de la direction

6 novembre 2020 – Le 29 octobre dernier, la direction du Cégep de Thetford a annoncé la fermeture du programme de Technologie de l’électronique industrielle. L’annonce a pris par surprise le personnel enseignant, qui se démène depuis des décennies afin que ce dernier réponde adéquatement aux besoins des entreprises de la région. Pour le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Thetford, cette décision est inacceptable et s’appuie sur des arguments nébuleux.

« Le département a de la difficulté à encaisser le coup et avec raison ! L’équipe se dévoue corps et âme depuis plus d’une décennie à l’actualisation de leur programme dans un contexte de recrutement difficile, sans parler de l’actuelle pandémie, qui complexifie et alourdit leur tâche. Nous nous opposons donc à la démarche imposée par la direction », mentionne Pascal Binet, président du syndicat.

« Couper dans les programmes, même quand ceux-ci ont de petites cohortes, c’est mettre en péril la viabilité du cégep puisque ce dernier devient ainsi moins attrayant. La direction ne devrait pas oublier, particulièrement en cette période de décroissance démographique dans la région, que le financement est en bonne partie lié au nombre d’étudiantes et d’étudiants que l’établissement accueille », ajoute Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

La proposition de la direction sera soumise aux membres du conseil d’administration à la fin du mois de novembre. Si elle est entérinée sans une réelle analyse des impacts et sans véritable consultation des instances officielles, elle pourrait avoir des conséquences sérieuses à court et moyen terme sur la disponibilité d’une main-d’œuvre spécialisée dans la région.

« Ce n’est pas la première fois que les enseignantes et enseignants ont dû dénoncer des décisions de la direction qui menacent la pérennité de l’établissement et les services dispensés. Elle oublie que le Cégep de Thetford est le seul établissement d’enseignement supérieur à s’assurer que les entreprises de la région puissent compter sur des travailleuses et des travailleurs qualifiés. Il s’avère irresponsable d’abandonner une offre de formation dans le secteur technique lorsqu’on sait qu’elle agit comme un catalyseur du développement économique », affirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

D’ici la réunion du conseil d’administration, le syndicat entreprendra les démarches nécessaires pour démontrer l’importance du programme, et appuiera les enseignantes et les enseignants ainsi que les étudiantes et les étudiants affectés par la décision.

Soutien scolaire : manifestation à St-Lazare

Ajout de journées pédagogique sans consultation

Le personnel de soutien ne décolère pas

Saint-Lazare, 6 novembre 2020. – Les employé-es du soutien scolaire, et notamment les éducatrices et les éducateurs des services de garde, ne décolèrent pas depuis l’annonce, la semaine dernière, de l’ajout de trois journées pédagogiques supplémentaires. Des membres du Syndicat de soutien scolaire Bellimont (CSN) ont d’ailleurs manifester ce matin devant le bureau de comté de Stéphanie Lachance, députée de Bellechasse et adjointe parlementaire du ministre de la Famille, à Saint-Lazare.

« Ajouter des journées pédagogiques est une mauvaise idée, » a déclaré Samuel Fortin, président du Syndicat de soutien scolaire Bellimont (CSN), qui représente les employé-es de soutien du centre de services de la Côte-du-Sud, « le faire sans consulter le milieu est une manifestation de mépris ». Selon le représentant syndical, le personnel scolaire est déjà épuisé et surchargé. On ne peut décemment en rajouter sur la tâche du personnel de soutien, notamment le personnel des services de garde.

Les protestataires ont distribué des tracts d’information à la population et placardé le bureau de comté d’affiches dénonçant de façon humoristique la surcharge de travail dans les services de garde en milieu scolaire.

Soutien scolaire en colère : déploiement de bannière au dessus de la 20

Soutien scolaire en colère

Déploiement de bannière au dessus de la 20

Les employé-es du soutien scolaire, et notamment les éducatrices et les éducateurs des services de garde, ne décolèrent pas depuis l’annonce, la semaine dernière, de l’ajout de trois journées pédagogiques supplémentaires.

Des membres du Syndicat soutien scolaire des Navigateurs (CSN) ont manifesté ce matin en haut du viaduc, à la hauteur du Chemin des Îles, au-dessus de l’autoroute 20. Les protestataires ont déployé une bannière, ils et elles dénoncent la surcharge de travail dans les services de garde en milieu scolaire.

Ajouter des journées pédagogiques est une fausse bonne idée, le faire sans consulter le milieu est une manifestation de mépris. Selon le syndicat, le personnel scolaire est déjà épuisé et surchargé. On ne peut décemment en rajouter sur la tâche du personnel de soutien, notamment le personnel des services de garde.

Le personnel de soutien ne décolère pas

Ajout de journées pédagogique sans consultation

Le personnel de soutien ne décolère pas

Montmagny, 4 novembre 2020. – Les employé-es du soutien scolaire, et notamment les éducatrices et les éducateurs des services de garde, ne décolèrent pas depuis l’annonce, la semaine dernière, de l’ajout de trois journées pédagogiques supplémentaires. Une vingtaine de membres du Syndicat de soutien scolaire Bellimont (CSN) ont d’ailleurs manifesté ce matin, à Montmagny, devant le bureau de comté de la députée de Côte-du-Sud et ministre déléguée au Développement économique régional, Marie-Ève Proulx.

« Ajouter des journées pédagogiques est une fausse bonne idée, » a déclaré Samuel Fortin, président du Syndicat de soutien scolaire Bellimont (CSN), qui représente les employé-es de soutien du centre de services de la Côte-du-Sud, « le faire sans consulter le milieu est une manifestation de mépris ». Selon le représentant syndical, le personnel scolaire est déjà épuisé et surchargé. On ne peut décemment en rajouter sur la tâche du personnel de soutien, notamment le personnel des services de garde.

Les protestataires ont distribué des tracts d’information à la population et placardé le bureau de comté d’affiches dénonçant de façon humoristique la surcharge de travail dans les services de garde en milieu scolaire.

Les ZOOMbies sortent des cégeps

Des ZOOMbies ont été aperçus ce matin devant l’édifice Marie-Guyart à Québec.

Les ZOOMbies sortent des cégeps

Cette année, la pandémie a fait naître une catégorie de créatures encore jamais observées au Québec : les ZOOMbies ! Ce matin, en effet, des centaines de profs de cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) sont sorti de leurs écrans et des nombreuses plateformes virtuelles d’enseignement qui les ont transformés en ZOOMbies pour grogner leur désarroi devant les bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) à Montréal et à Québec ainsi que dans des cégeps de toutes les régions de la province. Les ZOOMbies manifestaient en appui aux porte-paroles de la FNEEQ-CSN, qui revendiquaient au même moment des ressources supplémentaires au MES.

Depuis le début de la crise sanitaire, la tâche enseignante est fortement alourdie par l’adaptation importante des cours, tant en présence qu’en modes hybride ou non présentiel, ainsi que par les besoins extraordinaires des étudiantes et des étudiants en termes d’encadrement. Transformés symboliquement en ZOOMbies, les profs lancent un cri du cœur et projettent l’image de ce qui les attend si elles et ils n’obtiennent pas de ressources enseignantes substantielles pour alléger le fardeau vécu cet automne.

À peine quelques semaines après le début de la session, la situation s’avérait déjà alarmante selon un sondage qui a démontré que la détresse psychologique touchait plus de la moitié des enseignantes et des enseignants. Les ressources supplémentaires accordées jusqu’ici par le gouvernement ont eu peu d’impact sur la tâche enseignante puisqu’elles ont été utilisées par les directions d’établissement pour combler d’autres besoins. « Nous espérons obtenir une enveloppe financière importante et dédiée exclusivement à l’allégement de la tâche enseignante durant la pandémie. La capacité à bien encadrer celles et ceux qui suivent nos cours est cruciale pour assurer la persévérance et la réussite éducative de toutes les populations étudiantes : les conditions d’apprentissage et les conditions d’enseignement vont de pair », précise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

« Toutes les communautés sont actuellement mobilisées pour atténuer les impacts de la crise. Les enseignantes et les enseignants ne font pas exception et se trouvent aux premières loges pour former les citoyennes et les citoyens de demain au bénéfice de toute la société québécoise. Voulons-nous vraiment les abandonner ? Espérons que nous saurons redonner rapidement un visage plus humain à leur profession », conclut Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN.