Centres d’hébergement privés de la région – Des anges gardiens oubliés par leurs employeurs

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) dénonce l’attitude des employeurs dans la négociation pour le renouvellement de la convention collective. Sans contrats de travail depuis le 31 mars 2021, le syndicat avait proposé de reconduire les conventions pour une période d’un an avec une augmentation horaire de 1 $ de l’heure afin de laisser le temps à la situation sanitaire de se stabiliser. Cependant, les 250 travailleuses et travailleurs de trois résidences (Résidence Sainte-Geneviève, Les Marronniers et La Roseraie) font face à des employeurs qui refusent d’octroyer cette augmentation. Pourtant, d’autres centres d’hébergement privés tel que le Manoir Sully et la résidence Le Tremplin l’ont déjà accepté.

« Nous le savons tous, les salariés des centres d’hébergement privés ont été sur la première ligne pendant la pandémie. Les salaires sont loin d’être faramineux, au contraire. Pour plusieurs, ils sont un peu en haut du salaire minimum et loin derrière leurs collègues du secteur public. Il me semble que c’est très peu demandé et que cela contribuerait à démontrer un peu de reconnaissance à l’égard de leur travail si essentiel auprès de nos personnes ainées », explique Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).

Ce secteur est aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre et connaît des difficultés au niveau de la rétention du personnel. « Dans notre région, le salaire horaire d’une personne, qui est préposée aux bénéficiaires, est aux alentours de 15 $. Faut quand même pas s’étonner que ce ne soit pas attrayant comme milieu », conclue madame Gingras.