Négociation du secteur public

Grève du personnel de soutien scolaire affilié à la CSN dans la région

Québec, mardi 25 mai 2021.  – Les 3 000 employé-es de soutien des centres de service scolaire des Découvreurs, des Navigateurs, de Charlevoix, de la Côte-du-sud et des Appalaches seront en grève mercredi à partir de midi jusqu’à jeudi midi le 27 mai. Le recours à la grève est lié à l’absence de volonté du gouvernement Legault d’offrir des conditions salariales justes et équitables au personnel de soutien scolaire, ainsi qu’à sa vision obtuse du milieu de l’éducation.

Le personnel de soutien est essentiel

Les syndicats ne souhaitaient pas en arriver là mais, dans les circonstances, ils jugent ne pas avoir le choix. Le gouvernement Legault doit comprendre qu’il y a une multitude de corps d’emploi qui soutiennent l’ensemble des élèves. Leur grève démontre qu’une école ou un centre ne peut même pas ouvrir ses portes sans le personnel de soutien : pas de service de garde, pas d’entretien, pas de secrétariat, pas de soutien direct aux élèves.

Le travail du personnel de soutien scolaire au quotidien est fondamental. « Dès le début de la crise sanitaire, nous avons été au front pour soutenir les travailleuses et les travailleurs essentiels, notamment par la mise en place des services de garde d’urgence, » déclare Isabelle Larouche, présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire des Découvreurs (CSN). « Pourtant, malgré le caractère essentiel de leur apport à la société, la reconnaissance gouvernementale n’est toujours pas au rendez-vous. Si le premier ministre veut faire de l’éducation une priorité, il doit réfléchir l’école en tenant compte de l’ensemble du personnel et non pas seulement en fonction de ses priorités électorales ».

Pour les travailleuses et les travailleurs de soutien scolaire, la question salariale revêt un caractère particulièrement important puisque la grande majorité d’entre eux gagne moins que le salaire moyen du Québec. Souvent contrainte à jongler avec des horaires brisés, et ce sur l’ensemble de la journée, une grande part du personnel de soutien gagne moins de 25 000 $ par année.

« Nous sommes fiers de notre travail et nous savons que grâce à nous, les élèves de la région ont accès à des outils qui leur serviront tout au long de leur vie. Toutefois, le gouvernement Legault doit admettre que le réseau a des problèmes et que, sans une vision globale pour améliorer les services aux élèves, les problèmes d’attraction et de rétention du personnel ne s’amélioreront pas miraculeusement! », d’ajouter Manon Truchon présidente du Syndicat du soutien scolaire des Appalaches (CSN).

Un gouvernement qui fait passer le béton avant les humains

« Le 2 mai dernier, en voulant justifier ses maigres augmentations salariales de 5 % sur trois ans, M. Legault nous a ramené la même cassette qui revient à chaque négociation : le Québec n’a pas la capacité de payer davantage pour ses services publics.  Deux semaines plus tard, le 17 mai, il annonçait en grande pompe des investissements de 10 milliards pour creuser un tunnel entre Québec et Lévis. C’est la démonstration ultime que la gestion des finances publiques, c’est une question de choix. Manifestement, il n’a pas les priorités à la bonne place alors que nos services publics font face à des pénuries de personnel dans des multiples titres d’emplois. En refusant de reconnaître les besoins criants des réseaux, le gouvernement choisit de priver les Québécoises et les Québécois de la région des services auxquels ils ont droit », conclut Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

À propos

Les syndicat du personnel de soutien des centres de services scolaires des Découvreurs, des Navigateurs, de Charlevoix, de la Côte-du-sud et des Appalaches comptent plus de 3 000 membres. Ils sont affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui représente notamment 35 000 employé-es de soutien dans 31 centres de services scolaires francophones et 2 commissions scolaires anglophones; ils sont également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui regroupe 250 syndicats représentant 45 000 membres tant du secteur public que privé sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches.