Grève du personnel de soutien des cégeps

Sans nous, les cégeps ferment leurs portes

Québec, 18 mai 2021. – Les syndicats du personnel de soutien des cégeps de Québec–Chaudière-Appalaches, affiliés à la CSN, entameront demain trois journées consécutives de grève comme leurs collègues du reste de la province. Ils constatent que, malgré les sorties médiatiques du premier ministre qui dit vouloir en arriver rapidement à une entente, les représentants patronaux n’ont toujours pas les mandats nécessaires pour négocier de réelles améliorations, tant sur le plan des conditions de travail que sur celui des salaires.

Des piquets de grève seront dressés devant les cégeps Limoilou, Sainte-Foy, St-Lawrence, Lévis-Lauzon et Beauce-Appalaches.

« Nos membres sont fiers de travailler dans le milieu collégial. Nous savons que notre rôle est essentiel et que jamais le cégep ne pourrait fonctionner sans nous. Les citoyens et les citoyennes de la région sont conscients de l’importance des cégeps pour l’économie locale et la culture. Pourtant, Il n’y a pas de reconnaissance de la part du gouvernement face à notre travail qui se fait souvent dans l’ombre », déclare Sylvie Rioux, présidente du Syndicat du personnel de soutien du cégep de Limoilou (CSN).

Négociations bloquées

Malgré le discours gouvernemental, la partie patronale n’est pas au rendez-vous. Après quelques séances prometteuses dans la foulée de la conférence de presse du premier ministre, le 2 mai, les patrons n’ont donné que très peu de disponibilités et ont quitté la table de négociation. Depuis un an, l’attitude patronale n’a pas changé. Au lieu d’offrir de bonnes conditions de travail aux personnes commençant leurs carrières dans le réseau, ils demandent des reculs qui auraient pour effet d’augmenter davantage la précarité.

Le gouvernement doit cesser d’avoir les yeux rivés sur seulement deux ou trois titres d’emploi et considérer les réseaux dans leur ensemble. S’il ne le fait pas, les pénuries de personnel dans les cégeps vont augmenter et elles auront inévitablement des impacts sur la qualité de l’enseignement supérieur.

Urgence d’agir

« C’est déplorable que le gouvernement refuse toujours d’agir pour relever les services publics. Depuis plus d’un an et demi, le gouvernement revient toujours avec les mêmes offres insuffisantes d’augmentations salariales de 5 % sur trois ans et pire encore, il fait de la désinformation sur la place publique, » dénonce Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Il nous fait la démonstration qu’il ne saisit pas l’ampleur de la crise qui sévit dans tous les réseaux du secteur public. Pour contrer la pénurie de personnel et retenir les gens déjà en poste, il faut améliorer significativement les conditions de travail et les salaires des travailleuses et des travailleurs des services publics. C’est urgent! »

À propos

Les syndicats du personnel de soutien des cégeps Limoilou, Sainte-Foy, St-Lawrence, Lévis et Beauce-Appalaches représentent notamment les manœuvres, l’ensemble du personnel technique (travaux pratiques, administration, informatique, etc.), les agentes et agents de soutien administratif ainsi que les ouvrières et ouvriers spécialisés à l’emploi des cégeps.

Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui compte 250 syndicats représentant 45 000 membres tant dans le secteur public que privé, et bien sûr, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).