Le conseil central interpelle Émilie Foster et Marie-Ève Proulx

Baie-Saint-Paul et Montmagny, 9 décembre 2020. – Des militantes et des militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) ont visité, tôt ce matin, les bureaux de Baie-Saint-Paul d’Émilie Foster, la députée de Charlevoix–Côte-de-Beaupré et adjointe parlementaire de la ministre de l’Enseignement supérieur, et ceux de Montmagny de Marie-Ève Proulx, la députée de Côte-du-Sud et ministre déléguée au développement économique régional. De grands panneaux portant le message « Urgence d’agir : services publics à rebâtir » ont été installé devant leurs bureaux de comté.

« Nous avions sollicité des rencontres avec Madame Proulx mais nous n’avons pas eu de réponse, quant à Madame Foster, on nous a répondu que s’il y avait une rencontre, ce ne serait pas avec la députée, mais avec son attachée politique. De plus, on nous indique de nous inscrire d’abord au registre des lobbyistes, ce qui est un non-sens en plus d’être insultant », explique Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « nous avons donc décidé de leur faire parvenir notre message d’une autre façon, par le biais de grands panneaux d’affichage. »

« Nous avons voulu rappeler à ces élues que les travailleuses et travailleurs du secteur public sont sans convention collective depuis le 31 mars dernier », explique Richard Boissinot, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale – CSN, « on dit au gouvernement depuis plus d’un an qu’on veut une vraie négociation et qu’il y a urgence d’agir parce que les réseaux sont en crise, et ce, depuis bien avant la pandémie. »

Pour rebâtir les services publics, les ressources doivent être au rendez-vous. « Ce sont les deux dernières décennies de négligence étatique, pendant lesquelles les gouvernements ont voulu faire des économies sur le dos des travailleuses et des travailleurs des services publics, qui nous ont menés là où nous sommes aujourd’hui, il est temps de réparer les dégâts », conclut Martin Bélanger, représentant de secteur pour Charlevoix au Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale – CSN, « il faut profiter des négociations du secteur public pour améliorer les conditions de travail et de pratique, en s’attaquant sérieusement à la surcharge de travail, et améliorer les salaires afin de garder notre monde et recruter. »