Fermeture d’un programme au Cégep de Thetford

Le syndicat tend la main à la direction pour trouver des solutions

Fin octobre, la direction du Cégep de Thetford a annoncé unilatéralement la fermeture du programme de Technologie de l’électronique industrielle prenant ainsi la communauté collégiale par surprise. À la suite de représentations du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Thetford, muni d’un mandat fort de ses membres et appuyé par plusieurs syndicats, dont ceux de la région, la direction a accepté la main tendue du syndicat pour analyser la situation du programme et envisager les avenues possibles avec les acteurs concernés. 

« La communauté enseignante s’est mobilisée rapidement, malgré le contexte d’enseignement en mode COVID-19. La direction a décidé de surseoir à sa recommandation de fermeture et entame une analyse conjointe avec les enseignantes, enseignants et les partenaires impliqués dans le programme. On souhaite qu’ensemble on trouve des solutions, car c’est comme ça qu’on a toujours travaillé au Cégep de Thetford », explique Pascal Binet, président du syndicat.

Les syndicats sont en général opposés aux coupures et fermetures de programmes parce que ça affaiblit les institutions. « Couper dans les programmes, même quand ceux-ci ont de petites cohortes, c’est mettre en péril la viabilité du cégep puisque ce dernier devient ainsi moins attrayant. Il ne faut pas oublier, particulièrement en cette période de décroissance démographique dans la région, que le financement est, en bonne partie, lié au nombre d’étudiantes et d’étudiants que l’établissement accueille », explique Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

« N’oublions pas que le Cégep de Thetford est le seul établissement d’enseignement supérieur à s’assurer que les entreprises de la région puissent compter sur des travailleuses et des travailleurs qualifiés. Il serait irresponsable d’abandonner une offre de formation dans le secteur technique lorsqu’on sait qu’elle agit comme un catalyseur du développement économique », conclut Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).


Extrait du numéro de décembre 2020 du journal Le Réflexe