Des centaines de chaussures ont été installées aujourd’hui devant l’Assemblée nationale du Québec par des membres du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS-CSN).

Négociation des professionnel-les et des techniciennes et techniciens de la santé

Le gouvernement Legault doit se mettre dans nos souliers!

Québec, 25 juin 2020 – Des centaines de chaussures ont été installées aujourd’hui devant l’Assemblée nationale du Québec par des membres de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN) afin de démontrer la dégradation des conditions de travail et l’usure que vit le personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Les négociations des conditions de travail du personnel du secteur public qui se poursuivent demeurent une opportunité pour aborder ces enjeux, mais les discussions n’avancent pas aussi vite que souhaité.

« On ne sent pas que nous avons devant nous un gouvernement qui comprend bien les problèmes vécus dans le réseau. On demande aujourd’hui à M. Legault et à M. Dubé, le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, de se mettre dans nos souliers et de sérieusement examiner les solutions que nous leur soumettons, soutient Ginette Langlois, présidente de la FP-CSN. »

Les nouvelles offres déposées par le gouvernement au début du mois de juin ne contiennent aucune mesure innovante et sont loin d’être suffisantes pour arriver à une entente. Pourtant, la fédération travaille depuis octobre 2019 auprès des représentants du gouvernement afin d’expliquer les différents problèmes vécus par ses membres, des problèmes qui minent l’attractivité de ces milieux de travail, la rétention du personnel ainsi que la qualité des services à la population, selon la FP-CSN.

Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale-CSN.

« Comme nos vieux souliers, nous sommes usés par notre charge de travail démesurée, clame Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale-CSN. Des personnes qualifiées pour porter nos souliers, il n’en pleut pas, et si nous voulons garder ce personnel indispensable en place, il va falloir de meilleures conditions de travail. Présentement, nous sommes pris avec des listes d’attente qui s’allongent ainsi que des équipes réduites qui doivent prendre en charge un trop grand nombre de dossiers et de patients. »

La FP-CSN, qui représente plusieurs milliers de membres qui vivent dans des conditions de travail difficiles, demande à discuter de façon plus soutenue afin de résoudre les problèmes criants de charge de travail, de santé et de sécurité ainsi que de conciliation travail-famille et vie personnelle.

« Les constats sur la difficile attraction-rétention dans le réseau sont partagés par les deux parties à la table de négociation, mais plutôt que de regarder ce qui cloche et décourage les salarié-es au quotidien, la partie patronale opte pour des mesures qui limiteraient l’accès à une meilleure conciliation travail-famille et vie personnelle et souhaite accroître son droit de gérance, explique Mme Langlois. Pour que nos milieux de travail deviennent attractifs, des avancées sont nécessaires au niveau des conditions de travail et de la vie professionnelle, conclut-elle. »

Des actions de mobilisation se multiplient depuis plusieurs jours, partout au Québec, pour démontrer au gouvernement l’urgence d’agir pour corriger les nombreux problèmes vécus dans nos services publics. La pandémie a contribué à mettre en évidence des problématiques que la CSN tente de corriger depuis de nombreuses années. Les syndicats soutiennent que c’est la qualité des services qui est mise à dure épreuve. Les nombreux souliers utilisés pour cette action symbolique seront retournés à la Société Saint-Vincent-de-Paul de Québec, qui est un organisme de bienfaisance à but non lucratif, ayant pour mission de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale des individus et des familles défavorisées de la grande région de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.