(NLL) Le chantier Davie continue d’occuper une place importante dans l’actualité, mais n’est pas encore tiré d’affaire selon le président du principal syndicat de l’entreprise de Lévis.

Régent Guay, président du Syndicat des travailleurs du chantier maritime de Lauzon (CSN), a une image-choc pour parler des dernières annonces du gouvernement fédéral: « c’est le pourboire pour l’Astérix ». Après sept mois de négociations, le gouvernement fédéral a annoncé l’octroi du contrat pour trois brise-glaces. « Ça semble gros, il y a trois bateaux sur le chantier, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que c’est un contrat de réparation et de remise aux normes, ce ne sont pas des bateaux que l’on construit » explique Régent Guay.

Selon le président du syndicat, la majorité des 610 M$ du contrat servira à acquérir les bateaux. « Les chiffres sont parfois trompeurs, on parle en fait de 150 M$ à 250 M$ maximum de contrats, tout dépendant de la vitesse à laquelle on exécute les contrats, ça représente du travail pour 250 personnes sur un an ou 100 personnes sur deux ans, ce ne sont pas des grosses jobs ». Bref, c’est bien décevant par rapport aux attentes créées il y a sept mois par les déclarations de Justin Trudeau!

Pour assurer l’avenir du chantier, le syndicat mise plutôt sur d’autres contrats comme le remplacement du CTMA Vacancier des Îles-de-la-Madeleine ou alors sur les frégates de la Marine royale canadienne à rénover et à construire. « Juste le contrat de rénovation des frégates, c’est 600 emplois pour 5 ans, ça c’est l’avenir », laisse tomber le syndicaliste.

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Extrait du numéro de septembre 2018 du Réflexe