La SAQ veut nous appauvrir, dénoncent les grévistes à Québec

Québec, le 10 septembre 2018. – À l’occasion d’une 4eme journée de grève, les employé-es de la Société des alcools du Québec (SAQ) de d’autres régions ont manifesté aujourd’hui sur le boulevard Laurier à Québec. Ils et elles ont notamment dénoncé l’appauvrissement que l’employeur cherche à leur faire subir avec ses demandes de recul inacceptables.


« Chaque dollar que l’employeur met sur la table doit être prélevé de nos conditions de travail. En d’autres mots, il faut qu’on autofinance chaque proposition qu’il nous fait », explique le secrétaire général du SEMB-SAQ, Hugues Legault. La SAQ nous demande plus de concessions dans nos conditions de travail que ce qu’elle est prête à mettre sur la table, souligne aussi le secrétaire général du syndicat. Sans compter que l’employeur refuse de nous accorder la rétroactivité salariale pour les années passées sans convention », dénonce-t-il.

« Non seulement les membres n’améliorent pas leur pouvoir d’achat, mais ils n’obtiennent même pas l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC). En plus, ils doivent accepter de renoncer à des aspects importants de leurs conditions de travail qui touchent notamment la conciliation famille-travail. C’est un vrai jeu de dupes! » souligne pour sa part la vice-présidente de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton.

« La SAQ est en très bonne santé financière et engrange des profits faramineux grâce au travail dévoué de ses employé-es, ajoute Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). C’est plus de 1 milliard de dollars qui sont remis chaque année par la SAQ au gouvernement sans oublier les primes et bonis obscènes versés au personnel cadre. Mais au lieu de travailler à la rétention des employé-es qu’elle embauche, la SAQ les pousse vers la sortie. Le nombre de personnes qui sont parties cette année est d’ailleurs impressionnant en la matière : depuis le 1er janvier, 524 personnes ont démissionné de la SAQ. Ce n’est vraiment pas normal. »

« Si la SAQ doit aller chercher les mandats nécessaires pour élargir sa marge de manœuvre, qu’elle le fasse. Les travailleurs et travailleuses de la Société des alcools ne peuvent accepter les propositions faites dans le contexte actuel. C’est une insulte à leur intelligence. Nous allons les appuyer sans relâche et les accompagner dans leurs prochains moyens de pression tant qu’une entente satisfaisante n’aura pas été signée. »